La loi du 13 Aout 2004 relative aux « libertés et responsabilités
locales » et notamment son article
13, a transféré aux régions l’organisation et le fi
nancement des actions de formation professionnelle.
C’est en quelque sorte, l’acte fondateur du désengagement
de l’État dans le fi nancement de l’AFPA. Le législateur
a également prévu la mise en concurrence, dans
le cadre des marchés publics, des actions de formation
jusque là financées à l’AFPA sur le mode de la subvention.
Depuis, toutes les régions AFPA en ont fait les frais, que
ce soit en Picardie ou en Lorraine, mais aussi et surtout
en Rhône-Alpes, région qui peine à se relever d’un KO
consécutif à un appel d’off res de 437 lots, un record en
la matière.
Depuis, c’est l’AFPA dans son ensemble qui
a été menée au bord du défaut de paiement, par les
errements d’une direction aux ordres de la nouvelle
« gouvernance ».
Un nouveau président a été élu ; il annonce un « plan
de refondation » de l’AFPA en appelant à « l’union de
tous ».
Soyons clairs, cela ne se traduira pas pour Force Ouvrière
par un accompagnement des mesures que sera
amenée à prendre la nouvelle direction, et encore
moins par la mise sous le boisseau de nos revendications.
Car c’est dans ce contexte de mise en concurrence
et de fragilisation de l’AFPA qu’arrive à présent
l’acte 3 de la décentralisation. Fortement soutenu par
l’ARF (Association des Régions de France), il prévoit un
renforcement des prérogatives des régions.
Pour Force Ouvrière, il s’agit avant tout de réaffirmer
nos revendications : l’éclatement de l’AFPA en 22 entités
régionales signerait à terme la mort de celle-ci. La
seule alternative viable ne peut être que le retour à un
fi nancement de l’État.