8000 manifestants dans les rues de Laval pour redire NON à la réforme des retraites.

Prise de parole intersyndicale

A l’appel de l’ensemble des organisations syndicales, le 19 janvier, le 31 janvier 2023 ont été des journées historiques marquées par la forte opposition des salarié.es du privé, des fonctionnaires, des jeunes, des précaires et des retraité.es à la volonté de ce gouvernement de nous faire travailler jusqu’à 64 ans minimum tout en allongeant la durée de cotisations à 43 annuités. Partout dans les territoires, l’opposition à cette réforme s’amplifie.

Alors que les sondages, les grèves et les manifestations montrent l’impopularité de ce projet de réforme, le gouvernement s’entête à vouloir la mettre en œuvre en affichant, comme il en a l’habitude, beaucoup de mépris envers celles et ceux qui s’y opposent.

En effet, selon le gouvernement, nous ne défendrions que le droit à la paresse et une « société sans travail, sans efforts » !

Face à ces calomnies, nous répéterons toujours que nous rejetons cette réforme injuste et brutale qui accentuera les inégalités.

Nous ne sommes pas dupes :

–  Nous mettrions en péril la solidarité entre générations car seulement 1,7 actifs pour 1 retraité Faux un actif produit 3 fois plus qu’il y 40 ans, mais les gains de productivité ne sont pas redistribués aux travailleuses et travailleurs.

–  La réforme serait juste pour les femmes Faux le nombre de femmes obligées d’attendre 67 ans pour obtenir le taux plein dépasse celui des hommes et avec un salaire inférieur, elles auront toujours une pension inférieure.

–  La réforme serait juste pour les séniors Faux, en 2021 moins de la moitié des 61 ans étaient sans emploi, il leur faudra attendre encore plus longtemps pour toucher leur retraite.

–  On vit plus longtemps alors il faudrait travailler plus Faux, l’espérance de vie en bonne santé est de 63 ans pour les hommes et 64 ans pour les femmes. De plus, l’INSEE relevait en 2018 qu’en France, parmi les plus pauvres, 25% des hommes étaient déjà décédés à 62 ans.Le gouvernement devrait dire plus il y aura de morts moins il y aura de retraites à payer

–  Il faudrait reculer l’âge de départ à la retraite pour maintenir l’équilibre

Faux : le conseil d’orientation des retraites précise pourtant que les dépense sont maitrisées et que le système n’est pas menacé. Et s’il fallait plus d’argent, d’autres solutions existent.

–  La réforme améliorerait la prise en compte de la pénibilité au travail Faux : actuellement il faut avoir au moins 10 % d’incapacité à la suite d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle, sous certaines conditions pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Ce départ sera repoussé de 2 ans.

–  Le minimum de pension sera relevé à 1200 euros Faux seulement pour une infime minorité de salariés ayant eu une carrière complète au niveau du smic. Ce qui exclus beaucoup de femmes et de précaires.

–  Le recul de l’âge a été validé démocratiquement lors des élections présidentielles de mai 2022. Faux , ce qui a été validé c’est de faire barrage à l’extrême droite.

La réforme des retraites est générale et touche tout le monde, ce n’est pas une réforme pour un secteur d’activité ou une catégorie de l’opinion publique. C’est le modèle de société que nous souhaitons qui est en jeu. Le gouvernement doit nous entendre.

Et quoiqu’en dise M. Darmanin, c’est le projet de réforme qui bordélise le pays et non les français dans la rue. Nous continuerons toutes et tous ensemble la mobilisation.

Multiplions les actions, initiatives, réunions, assemblées générales dans les entreprises et services y compris par la grève.

Nous vous donnons rendez-vous d’ores et déjà samedi 11 février à 14h pour une manifestation au départ du square de Boston.

C’est donc toutes et tous ensemble que nous pourrons stopper cette réforme injuste et injustifiée.