PRISE DE PAROLE DU 7 MARS 2023

Bonjour à toutes et tous,

Et oui, nous sommes encore là. N’en déplaise à Monsieur Macron. Nous sommes là pour Djamila. Djamila a 56 ans, Djamila est infirmière, c’est un métier fatiguant. Elle pensait partir à 62 ans avec une retraite complète. Avec ce projet, ce sera à 62 ans avec une retraite amputée ou bien elle devra faire 3 trimestres supplémentaires. Il y a deux ans pendant le Covid, on l’applaudissait ! Quelle drôle de façon de la remercier.

Nous sommes là pour François. François a 60 ans, François a travaillé dès 21 ans dans le bâtiment. Il est très fatigué et souvent sous pression. Il pensait s’arrêter à soixante-trois ans pour avoir une retraite complète. Encore 3 ans à travailler, c’est déjà long. Il vient de prendre 15 mois supplémentaires et pense ne pas aller au bout. Il aura une faible retraite, amputée par une lourde décote. Nous sommes là pour Jocelyne. Jocelyne a 52 ans, Joceline a commencé à travailler à 18 ans dans l’agroalimentaire. Elle devait partir juste avant 61 ans pour une retraite complète, elle devra faire une année supplémentaire et le vit très mal.

Nous sommes là pour celles et ceux qui sont usés par le travail, pour celles et ceux qui veulent disposer de temps libre en bonne santé à la retraite et qui ne veulent pas qu’on leur vole deux ans de leur vie. Quelques exemples parmi d’autres de souffrances individuelles et d’efforts comme le dit le gouvernement, impossibles à fournir.

Trois impacts concrets d’une réforme injuste.

– Les retraites sont-elles en danger ? NON. Rien ne justifie ces mesures brutales et injustes.

– Travailler jusqu’à 64 ans, c’est faire peser tous les efforts sur les seuls travailleuses et travailleurs.

– Reculer l’âge légal de retraite est la pire solution. C’est creuser les inégalités.

Nous voulons :

– Le retrait de cette réforme des retraites

– Agir pour l’emploi des séniors

– Agir sur la pénibilité

– Lutter contre les injustices

– La fin des exonérations de cotisations sociales patronales sans contrepartie ni contrôle

– Une autre répartition des richesses

Nous voulons un système qui tienne compte des carrières hachées et améliore la situation des femmes. Nous voulons un système où le choix de chacun, est respecté. Les organisations syndicales sont ambitieuses pour améliorer le travail, réduire la pénibilité, permettre de travailler différemment en fin de carrière. Gouvernement et patronat restent sourds aux attentes des travailleuses et travailleurs.

C’est pourtant cela qui permettrait d’équilibrer le système des retraites et aussi de le rendre plus juste. Nous sommes toujours aussi nombreux pour dire NON à cette réforme des retraites. La pétition en ligne pour dire non à cette réforme injuste et brutale réunit à ce jour xxx signataires. Notre mobilisation est une réussite et le gouvernement doit l’entendre. 64 ans c’est NON et ce sera toujours NON.

Demain, Le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, se situe dans un moment particulier : au milieu d’une mobilisation intersyndicale sans précédent contre la réforme des retraites. La question des retraites des femmes est donc LE sujet de demain. C’est pourquoi, les organisations syndicales vous invitent à les rejoindre sur le Parvis des droits de l’homme à 11h à Laval pour dénoncer l’injustice sociale majeure de cette réforme des retraites envers les femmes. Et ça c’est demain. Aujourd’hui, nous vous invitons à suivre le cortège selon l’ordre suivant : CGT, Solidaires, UNSA, FO, CFTC, FSU, CFE/CGC, CFDT

Nous allons descendre jusqu’au rond-point décathlon et remonter vers notre point de départ. Au retour, nous vous proposons de rester avec nous pour échanger sur les actions menées dans les administrations et les entreprises.

La France à l’arrêt c’est maintenant, pour le retrait de cette réforme injuste, injustifiée et brutale. Bonne mobilisation à toutes et tous.

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