Malgré une sixième journée de mobilisation qui a rassemblée 3,5 millions de personnes partout en France et des grèves qui se multiplient, le gouvernement se montre plus inflexible que jamais pour mener à terme sa réforme des retraites.

Plus grave encore, à la demande de dialogue, le gouvernement répond répression et remise en cause du droit de grève.

Face à ce comportement irresponsable de nos gouvernants, la mobilisation de l’ensemble des salariés et notamment des cadres doit se poursuivre. Eux qui ont largement fait les frais des réformes passées de 1993 et de 2003, les cadres ne peuvent accepter que l’équilibre des régimes de retraite se fasse au prix d’une nouvelle baisse du niveau de leurs pensions de retraite. C’est inévitablement ce qui se passera lorsqu’on combine le recul des âges légaux, l’allongement de la durée de cotisation et le maintien impossible en emploi au-delà de 60 ans. Une situation qui n’épargnera pas non plus les futurs cadres à qui on demande de travailler plus que leurs ainés sans avoir la garantie d’obtenir une retraite de même niveau.

C’est sans compter l’impact qu’aura cette contre-réforme sur les régimes de retraites complémentaires dont les négociations sont prévues pour la fin de l’année 2010.

Dès lors pour contrer une réforme gouvernementale injuste et inefficace, qui en mettant à mal notre système par répartition fait la part belle aux systèmes par capitalisation, la seule solution est de poursuivre la mobilisation pour faire retirer ce projet. Un préalable indispensable à toute discussion pour aborder la question essentielle du financement des retraites. C’est à cette seule condition que l’on pourra reprendre le dialogue pour mener une autre réforme des retraites où les leviers de l’âge ne seront plus l’alpha et l’oméga du financement des régimes.

le 20 octobre 2010