GRÈVES ET ACTIONS SE MULTIPLIENT DEPUIS MARDI

, par udfo53

Les assemblées générales qui se sont tenues ont décidé, pour la plupart, de prolonger la mobilisation par la grève et par diverses actions. Preuve de la détermination des salariés à obtenir le retrait du projet de loi du gouvernement

La mobilisation se poursuit contre la réforme des retraites. Au lendemain de la démonstration de force du 12 octobre – 3,5 millions de manifestants à travers le pays - les salariés ont commencé à discuter des suites du mouvement par la grève. Dès mercredi matin, le principe de reconduction des arrêts de travail a été débattu et acté dans bon nombre d’entreprises et d’administrations à l’issue d’assemblées générales (AG) organisées par les syndicats.

Il en est ainsi dans les transports notamment à la SNCF où les AG ont toutes reconduit la grève à la quasi-unanimité.

Dans les réseaux urbains de transport où des préavis reconductible avaient été déposés, le trafic en province est resté perturbé mercredi comme à Dijon ou Nancy et même bloqué à Clermont-Ferrand. Les routiers se mobilisent aussi, rapporte Gérard Martinez (FO-Transport) en référence au blocage des zones portuaires de Boulogne et du Pas de Calais ou de la zone pétrolière d’Aquitaine.

Dans les raffineries, l’appel a été entendu et étendu. Sur les 12 raffineries de métropole, dix ont ainsi été touchées mercredi et dans la plupart des cas, le mouvement devrait se poursuivre ce jeudi. A Donges (Loire-Atlantique), la grève est même reconduite jusqu’à lundi. Les raffineries autour de l’Etang de Berre (outre Total, LyondellBasel, Esso et Ineos) ont toutes tourné au ralenti suite au blocage des terminaux pétroliers.

Bloqués hier, les terminaux méthaniers devraient également le rester aujourd’hui. Il en serait de même pour les terminaux pétroliers de la Compagnie industrielle et maritime (CIM) du Havre qui alimentent les raffineries de la vallée de la Seine et en kérosène Roissy et Orly. Toujours au Havre, la production de centrale thermique au charbon EDF est à l’arrêt depuis hier après-midi.

A Marseille, à l’appel de FO-territoriaux, la grève reconductible a touché tous les services de la ville (voirie, les cantines, crèches, bibliothèques, musées, piscines...). Dans les hôpitaux, une grève reconductible d’au moins une heure par jour a été votée à l’hôpital de La Timone. Idem au CHU de Nice. La grève s’est poursuivie également dans les services de la ville de Paris.

Des débrayages ont affecté plusieurs autres entreprises (Alstom et Bombardier dans le Nord, Rhodia et Arkema dans le Rhône...). La mobilisation s’est traduite aussi par des actions sur les routes, comme au Havre où des salariés Renault, Total et Chevron ont bloqué l’accès à la zone portuaire pendant trois heures.

Dans l’Education nationale, alors que les enseignants sont appelés à discuter des suites à donner a leur mouvement, on note l’implication continue des étudiants et des lycéens à l’appel de leurs organisations.

« On est dans un combat », les grèves reconductibles « font partie de la pression » et « partout où des syndicats FO sont ou seront engagés dans des actions de ce type, nous les soutiendrons » a indiqué Jean-Claude Mailly. Pour lui, le gouvernement en restant « complètement bloqué » sur ses positions en est le seul « responsable » de la situation.