1200 manifestants dans les rues de Mayenne

Prise de parole intersyndicale le 16/02/2023

Nous sommes prêts à durcir le mouvement. Depuis le 19 janvier, la population ne cesse de démontrer dans la rue, les sondages, la vie de tous les jours, à travers les grèves et les manifestations sa très forte détermination à refuser le projet de réforme des retraites porté par le gouvernement .

Les villes moyennes sont scrutées, leur mobilisation atteint des records, une nouveauté, pensez donc ! Qui peut s’en étonner ? Ce sont les Français qui s’expriment et crient non, stop, assez En Mayenne, comme ailleurs le nombre de participants aux différents rassemblements a battu des records. Le samedi 11 février plus de 12 000 personnes ont défilé, très pacifiquement, calmement, dans la convivialité dans les rues lavalloises. Nous sommes des gens responsables, nous connaissons la valeur du travail et nous dénonçons le mépris avec lequel ce gouvernement choisi de mener son projet comme nous dénonçons le fond de cette réforme, brutale, inutile et injuste. Qui ici ? peut affirmer que travailler plus longtemps, dans des conditions difficiles et partir avec une décote est un progrès social ? A l’injustice de la réforme, s’ajoutent le déni de la réalité de nos conditions de travail, le discours hautain d’une incompréhension de la réforme qui serait liée à un problème de pédagogie… autant d’éléments qui alimentent la très forte colère des salariés, des sans emplois, des retraités et de la jeunesse qui ne s’y trompe pas, son avenir est engagé. Ce mouvement social inédit par son ampleur, est donc désormais ancré dans le paysage social. Non, les français ne sont pas prêts à travailler deux ans de plus. Non, les français ne sont pas prêts à voir leur nombre de trimestres devant être cotisés s’accroître. Notre système de retraites n’est pas en danger, il est même possible de l’améliorer, de garantir les solidarités par une autre répartition des richesses. Alors, qui bloque, en refusant d’ouvrir ce débat ?

Toujours et encore, les salariés de ce pays ne peuvent être soumis à de nouvelles ponctions, dégradations de leurs conditions de vie à l’âge de la retraite. Nous le martelons, nous ne sommes pas des moutons bons à tondre.

Le gouvernement et les parlementaires ne peuvent rester sourds à ce rejet, à l’affirmation que d’autres voies de financement existent. Les parlementaires portent le mandat des citoyens. Plus de 80 % de la population est opposé à la réforme des retraites. Ils ne peuvent pas balayer avec mépris les positions de ceux qu’ils sont censés représenter. Ils doivent entendre le mécontentement et rejeter ce texte. C’est le message que l’intersyndicale porte lors des rencontres avec les parlementaires. Nous invitons les Mayennais à envoyer un mail aux parlementaires du département pour exiger qu’ils votent contre la réforme. Durant la poursuite des débats, nos organisations syndicales vont prolonger et amplifier la mobilisation. Si le gouvernement refusait d’entendre raison et ne retirait pas son projet injuste, injustifié et brutal, l’intersyndicale appellera à durcir le mouvement. En refusant d’entendre ce qui s’exprime dans la rue, l’exécutif joue un jeu dangereux, celui de décrédibilisation de la parole politique et au final du jeu démocratique.

En tout état de cause, l’intersyndicale Mayennaise appelle dès à présent les travailleurs, les jeunes et les retraités à préparer les conditions pour mettre tous les secteurs à l’arrêt à partir du le7 Mars 2023. L’intersyndicale se saisira du 8 mars, journée internationale de luttes pour les droits des femmes pour mettre en évidence l’injustice sociale majeure de cette réforme envers les femmes, mépris dans le mépris. L’intersyndicale se réunira à la suite de la mobilisation d’aujourd’hui. D’ici là, elle appelle le gouvernement à retirer son projet de loi et les parlementaires à prendre leurs responsabilités face au rejet massif de la population face à ce projet.

**********************************************************************************************************************

***********************************************************************************************************************

************************************************************************************************************************