Ce mardi 23 mai, à l’initiative de FO santé des Pays de la Loire, une délégation intersyndicale sera reçue par l’ARS de Nantes afin de porter nos inquiétudes et revendications concernant l’offre de soin en psychiatrie.

Un représentant FO de la Mayenne fera partie de la délégation, et un bus entier d’hospitaliers mayennais viendra en soutien pour grossir les rangs de la mobilisation prévue en parallèle, face à l’ARS.

La psychiatrie a avant toute chose besoin de MOYENS, et cela passe notamment par la revalorisation générale des salaires pour attirer et garder nos collègues, tout comme un plan de formation sans précédent.

Une seule ambition : maintenir une offre de soin complète et de proximité, accessible à tous, que l’on vive grassement ou de peu, que l’on vive en ville ou à la campagne.

Quelles perspectives aujourd’hui selon l’ARS ? Developpement des prises en charge ambulatoire, projets innovants passant le regroupement des structures… on nous promet un diner chez Bocuse au prix du kebab du coin ! Le préalable à toute amélioration passe inévitablement par le renforcement significatif des investissements en psychiatrie. Il faut changer de braquet !

Rappelons qu’en Mayenne, la pénurie de personnel est sans précédent, les départs se multiplient sans que les recrues ne suffisent à les compenser. Plus d’une trentaine de postes de paramédicaux sont vacants, essentiellement des infirmiers. Seuls 8 psychiatres et 4 pédopsychiatres (équivalents temps plein) exercent dans tout le département. 34 lits sont actuellement fermés (adulte et enfant), et plus d’une centaine sur les 200 existants en prévision.

Dans la région, notre département détient le triste record du nombre de tentative de suicide par habitant, et en parallèle celui du manque de professionnels.