Bonjour à toutes et tous,

Merci d’être présents pour une nouvelle fois défendre nos retraites.

La Première Ministre a annoncé ce 10 janvier 2023 le projet de recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans avec une accélération de l’augmentation de la durée de cotisation à 43 annuités.

Toutes les organisations syndicales de salariés, CFDT, CGT, FO, CFE/CGC, CFTC , UNSA, FSU et Solidaires, se sont immédiatement réunies pour construire une réponse commune de mobilisation interprofessionnelle. Celle-ci prend la forme d’une grève et action mobilisation à partir d’aujourd’hui pour dire NON et faire front contre cette réforme brutale et injuste.

NON, il ne s’agit pas d’une réforme de justice sociale ou de progrès.

Parce que le système de retraite par répartition n’est pas en danger. Il est même excédentaire de 3.2 milliards. Même le Conseil d’orientation des retraites, le COR, dit qu’il n’y a pas de dérive du système. Parce que la réforme consiste à récupérer nos cotisations, notre salaire différé et les détourner pour financer d’autres dépenses.

Parce qu’il n’y a pas de partage des richesses, Les dividendes du CAC 40 battent des records tous les ans. Le gouvernement distribue 150 milliards tous les ans aux entreprises sans aucune contrepartie et aucun contrôle.

Parce qu’aujourd’hui 1 personne sur 2 qui part à la retraite n’est plus en emploi, (au chômage, en arrêt maladie, ou en invalidité et 18 % sont aux minimas sociaux). Reculer l’âge de départ à la retraite, c’est donc prolonger les situations de précarité (RSA, chômage, maladie…) accentuer le déficit de l’assurance maladie et baisser le niveau de notre protection sociale.

Parce que l’allongement de la durée des cotisations va baisser les pensions et aggraver la précarité.

Parce que la réforme va renforcer les inégalités femmes-hommes, les femmes étant victimes de l’inégalité salariale, souvent à temps partiel avec des carrières incomplètes.

Parce que l’espérance de vie en bonne santé se situe entre 63 et 64 ans.et que contrairement à ce qui est dit l’espérance de vie stagne et ne progresse plus.

Parce qu’un quart des salariés les plus pauvres sont déjà décédé.es à 62 ans.

Parce qu’un ouvrier passe moins de temps à la retraite car tout simplement, il meurt beaucoup plus tôt.

Parce que cela retarde l’accès des jeunes à l’emploi et leur promet un avenir sans perspectives. Alors que 20 % des moins de 25 ans sont au chômage.

Parce que la pénibilité des métiers existe et n’est pas reconnue, malgré ce que nous veut nous faire croire le gouvernement. Rappelons-nous qu’en 2017 Mr. Macron a supprimé les critères de pénibilité.

Parce que la retraite à 1200 € brut est conditionnée à une carrière complète à temps plein au smic. Qui l’aura réellement ? combien ont une carrière sans embuche ?

NON il n’y a pas de problème de financement des retraites, il y a un problème d’emploi. Maintenir les séniors en emploi, augmenter les salaires, mettre fin aux inégalités femme-homme, ou encore mettre fin aux exonérations sans aucun contrôle sont autant de solutions pour augmenter le volume des cotisations. Nos organisations syndicales n’ont eu de cesse pendant la pseudo- concertation avec le gouvernement de proposer d’autres solutions.

Alors nous le répétons cette réforme, n’est pas une réforme de justice sociale. Elle n’a aucune légitimité.

Nous sommes plusieurs millions dans tout le pays à dire :

NON AU RECUL DE L’AGE DE DEPART A LA RETRAITE

Mesdames, Messieurs seul un rapport de force massif et déterminé fera reculer les politiques antisociales de ce gouvernement, par la grève et dans la rue. Nous appelons les salariés, les grévistes à se réunir dans leur entreprise pour décider de la suite.

NOUS NE LACHERONS PAS.

NON A CETTE REFORME DES RETRAITES.