Snudi Carte scolaire 2018

, par udfo53

Le SNUDI-FO s’est prononcé dans toutes les instances officielles contre la carte scolaire du DASEN et du Ministre !

Aujourd’hui, FO continue de défendre les revendications des écoles ! NON aux fermetures et créations des classes et postes nécessaires !

A l’appel de FO, une soixantaine de personnes étaient rassemblées devant la préfecture pendant le CDEN pour refuser les fermetures et/ou exiger les ouvertures de classes nécessaires. Cela n’a pas empêché le DASEN de maintenir son projet, mais la mobilisation témoigne du refus de ces politiques d’austérité.

Vote carte scolaire : 18 CONTRE (dont FO, FSU, UNSA…) 5 POUR (dont les élus du conseil départemental) 0 ABSTENTION

Le DASEN ne se « désolidarise pas » des choix politiques du recteur et du ministre. La baisse démographique dans le département aurait pu permettre d’améliorer les conditions de travail : cela n’a pas été le cas. Le DASEN va même jusqu’à s’auto-congratuler de la méthode employée dans les opérations de carte scolaire ; il a d’ailleurs été félicité à plusieurs reprises ces derniers jours pendant les instances par le SE-UNSA qui relève « la qualité du dialogue social » avec un DASEN qui « explique sa politique » longuement.

Convention ruralité, convention d’austérité !

Mensonges et tromperies ? Le DASEN évoque lors des instances des fusions d’écoles prenant la forme des conventions type RPI. En réunions publiques, des IEN parlent de conventions qui ne seraient pas des RPI ! A titre d’exemple, entre Saint-Aignan-sur-Roë et la Rouaudière, c’est bien une convention locale (et pas une convention type RPI) qui est en train d’être élaborée. Ces projets de convention demandent d’anticiper les fermetures de postes en regroupant d’ores et déjà les écoles, en mutualisant les effectifs et les moyens. C’est la fin progressive et programmée des petites écoles communales publiques, au centre des liens sociaux et de la vie des petites communes. C’est un transfert des compétences de l’Etat (Education Nationale) vers les collectivités locales et nous le condamnons.

Le DASEN souhaite d’ailleurs remettre sur la table une convention ruralité départementale. Il souhaite y associer les organisations syndicales. FO a d’ores et déjà fait savoir qu’il ne participerait pas à son élaboration dont l’objectif avoué est de « rationaliser les moyens ». Le SE-UNSA indique qu’il est prêt à s’y associer, tout comme le SNUipp qui s’inscrit dans cette convention ruralité « s’il y a débat. »

Derrière les bonnes intentions affichées et les précautions oratoires, c’est une modification radicale de l’architecture du service public d’enseignement en milieu rural qui est recherchée. Sous le couvert d’une offre de concertation, l’administration de l’Education Nationale souhaite la fusion d’écoles rurales autour du « bassin de recrutement » du collège de secteur.

Extrait de notre déclaration : « Enfin, Monsieur le directeur académique, vous souhaitez remettre sur la table la convention ruralité. Vous proposez une co-gestion avec les organisations syndicales pour élaborer cette convention. Sur ce dossier, comme sur les autres, Force Ouvrière gardera son indépendance et n’accompagnera pas des dispositions, qui là où elles sont mises en œuvre, détruisent un peu plus les écoles publiques rurales. Le seul objectif avoué de ces conventions, c’est la « rationalisation des moyens ». Nous continuerons, non pas à « affoler les territoires », mais bien à alerter nos collègues, les élus et les usagers sur les conséquences de ce type de convention. »