Retraite complémentaire : première séance de négociation

, par udfo53

Syndicats et patronat, gérant paritairement les régimes complémentaires de retraite AGIRC (cadres du secteur privé) et ARRCO (tous les salariés du privé), ont ouvert des négociations le 22 novembre. Excédentaires en 2009, ils cumulent depuis des déficits, résultat d’une situation économique dans laquelle un taux élevé de chômage réduit les recettes des régimes.

Au regard des projections, les réserves seraient épuisées dès 2017 pour l’AGIRC, en 2020 pour l’ARRCO et les interlocuteurs sociaux se sont donné jusqu’au mois d’avril, période de revalorisation des pensions, pour trouver des solutions. Les services techniques ont fourni des pistes pour agir, soit sur les prestations, soit sur les cotisations, soit sur l’âge de départ et la durée d’activité. Le président de l’ARRCO, Philippe Pihet, également Secrétaire confédéral de FO, privilégie le deuxième scénario, les recettes, et exclut le troisième.

Le MEDEF oublie les recettes

Dans cette négociation, FO n’est pas contre une contribution exceptionnelle, à condition qu’elle soit répartie entre les retraités, les salariés et les entreprises : « C’est notre mandat », confiait Philippe Pihet en sortant de la réunion. Le document soumis par le MEDEF a donc été retoqué, puisqu’il propose un gel des pensions pendant trois ans ou une sous-indexation de ces pensions (inflation moins un point) pendant cinq ans, et ne propose rien sur le volet recettes.

« Nous sommes une organisation syndicale créatrice de ces régimes, rappelle Philippe Pihet. Nous traversons une période difficile, mais nous ferons en sorte de pérenniser la retraite complémentaire de l’ensemble des salariés du privé. » Il table sur « une prise de conscience de l’ensemble des partenaires ». Prochain rendez-vous le 14 décembre.