RETRAITE DE BASE : Ce que le projet de loi envisage de changer

, par udfo53

L’actualité sociale est évidemment tournée vers la « réforme » des retraites : la sixième en vingt ans !

Le principal enseignement pourrait se révéler dangereux, à terme, pour la démocratie. Quel que soit le Gouvernement issu des urnes, la recette est la même : allongement de la durée d’activité.

Démocratiquement dangereux, socialement dévastateur, le projet de loi propose aux jeunes générations une durée de cotisations de 43 ans. La justesse de la réforme, comme son équité vantée nous échappent...

Nous vous présentons dans les pages qui suivent l’analyse de la Confédération. Les sujets de mécontentement ne manquent malheureusement pas dans notre secteur d’activité confédérale. Le mot fiscalisation est à lui seul révélateur, qu’il s’agisse de la majoration familiale pour avoir élevé trois enfants et plus ou de la contribution patronale au financement des contrats collectifs de complémentaire santé.

Sur ce dernier point, nous avons un différent avec la FNMF qui considère que cela va dans le bon sens.

Nous n’avons aucune espèce d’illusion sur la redistribution de cette nouvelle ponction en direction des salariés qui ne sont pas couverts par un contrat collectif. Il ne s’agit que de recettes fiscales supplémentaires dans le cadre de la politique d’austérité suivie par le Gouvernement, dès lors que le Parlement a ratifié le traité européen.

Enfin, dernier sujet de mécontentement, la disparition de la pratique de la désignation dans les accords collectifs, que ce soit en santé ou en prévoyance. La responsabilité finale est bien sûr celle du Conseil Constitutionnel dans sa décision du 13 juin dernier, mais force est de constater que les signataires de l’ANI du 11 janvier 2013 ont ouvert la brèche !

Depuis cette décision, la Confédération travaille au rétablissement du principe essentiel que sous-tendaient ces clauses de désignation : la solidarité entre salariés, autrement dit la mutualisation des risques couverts au niveau de la branche. Selon l’expression, il nous reste de longs et pénibles efforts, mais personne à FO n’aspire au repos en la matière ! Avec le concours de nos Fédérations, nous avons pris les contacts pour rétablir les salariés dans leurs droits, au prix le plus ajusté à travers cette mutualisation.

Nous savons qu’en agissant ainsi, nous sommes dans notre rôle de syndicat : défendre les intérêts matériels et moraux de nos mandants, quels que soient les gouvernements en place.

Retraite de base : CE QUE LE PROJET DE LOI ENVISAGE DE CHANGER