26 mai.....

, par udfo53

DES BASKETS DE LA FIN DE L’HIVER AU PRINTEMPS ;

DES TONGS EN JUILLET-AOUT ;

ET EN SEPTEMBRE ?

La succession des manifestations n’a pas conduit le gouvernement et le patronat à répondre aux revendications.

Si l’objectif est d’obtenir satisfaction, il est donc indispensable d’accentuer la pression.

Elémentaire, mon cher Watson !

D’où la proposition de la CGT-Force Ouvrière aux autres organisations syndicales : un appel commun à 24 heures de grève franche, interprofessionnelle.

Refus public de la CFDT (ce qui n’est pas une surprise) ; refus tout aussi net, même s’il n’est pas public, de la CGT.

Pourquoi ?

Y aurait-il une gestion partagée de l’agenda social avec le pouvoir ?

Faire des manifs sans trop inquiéter l’Elysée, qui n’aura alors pas à répondre aux revendications.

En quelque sorte, quelques mois de gagnés pour le gouvernement et le patronat ; et quelques mois de perdus pour les travailleurs.

D’où, vraisemblablement, le caractère dit responsable de certains syndicats. En d’autres temps, le terme d’"opposant raisonnable" fut utilisé.

Parce que l’unité d’action est un espoir pour les travailleurs, mais parce qu’elle n’est pas dupe de ces jeux en coulisses, Force Ouvrière a décidé de faire entendre sa différence, expliquant publiquement ce qui nous apparaît utile et nécessaire pour les travailleurs.

Comme on dit, l’unité d’action n’est pas un steeplechase syndical ; c’est un outil, non une fin en soi.

C’est à dire qu’on se donne ensemble les moyens d’obtenir satisfaction, mais on ne fait pas semblant.

Le syndicat est un outil à la disposition des travailleurs, non un frigidaire de leurs énergies.

En septembre, les faux-semblants ne pourront plus avoir cours. Les faits seront têtus.

Texte paru dans FO HEBDO n°2897 du 20 mai 2009 sous la signature de Paul AIFFAUX.