16 MARS 2023 : DETERMINES JUSQU’AU RETRAIT !

, par udfo53

RASSEMBLEMENT A LAVAL A 12H00 DEVANT LA PREFECTURE

Prise de parole du 16 mars 2023

Mesdames, Messieurs, Bonjour,

Hier, Madame Doineau, Sénatrice de la Mayenne, a présenté ses excuses suite à ses propos insultants pour le monde du travail.

Nous prenons acte de ses excuses. Pour autant, il n’y aura aucune excuse acceptable de sa part si cette réforme des retraites voyait le jour avec son approbation et son aide et le message vaut pour tous les parlementaires.

47.1 à l’assemblée, article 38 et 44.3 au Sénat , bientôt le 49.3 ? Est-ce ainsi que l’on doit mesurer la température sociale de notre pays ?

Argutie constitutionnelle : le gouvernement s’affranchit des principaux éléments du débat démocratique. Il n’y a jamais eu d’ouvertures à proprement parler de négociations avec les partenaires sociaux ignorés et méprisés depuis 2017. A l’inverse, le gouvernement a souhaité cacher, fondre son projet dans un texte portant sur une loi de financement rectificative de la Sécurité Sociale (PLFRSS).

Le gouvernement par son obstination, le parlement par ses votes, radicalisent leurs propos, radicalisent leurs actions. Ce sont eux qui bloquent et freinent, qui mettent le débat parlementaire à l’arrêt.

Qui bloque, qui se radicalise ? Ce ne sont pas les organisations syndicales.

Qui bloque, qui se radicalise ? C’est bien l’exécutif qui reste sourd à tout dialogue, enfermé dans sa tour d’ivoire, qui fait des bras d’honneur à toutes les travailleuses et travailleurs de ce pays. C’est bien l’exécutif, qui passe son temps à manipuler, à mentir… C’est bien Macron qui refuse de recevoir les organisations syndicales.

Ce sont ces parlementaires qui nous méprisent, qui se foutent de l’opinion de 80 % de la population ! De ceux qui tiennent la France debout. Ceux qui se lèvent tôt pour produire les richesses de ce pays. Le gouvernement, aux abois, depuis des jours, passe son temps à mendier les votes de certains députés en leur promettant le financement de leur rond-point ou autres projets… Voilà, où ils s’en sont : à mendier des voix ou à menacer de dissolution.

Mépris, ! Mépris des salariés, des sans-emplois, mépris d’une population qui vient de subir une crise sanitaire sans précédent qui a ébranlé toute la société, mépris d’un pays qui subit les contrecoups d’une guerre aux portes de l’Europe, qui subit l’inflation galopante : énergie, panier de courses.

De nombreuses et nombreux jeunes, retraités, salariés « prennent la rue » pour dire qu’ils ne veulent pas et ne peuvent pas travailler des années de plus et que prétendre les y contraindre revient à ne pas entendre la réalité de leurs conditions de travail, à vouloir les user jusqu’à ce que mort s’ensuive. Les jeunes refusent la précarité grandissante que promet le gouvernement. Les retraités refusent d’être considérés comme une charge. La réponse du pouvoir, balayant cela d’un revers de main, est ressentie comme une marque de profond mépris pour le monde du travail.

La seule décision raisonnable, celle que nous allons obtenir par la puissance de notre mouvement, c’est le retrait, le retrait du projet de réforme, continuons ce combat, ensemble, dans l’unité syndicale !

Nous sommes plus que jamais déterminés.

Le gouvernement doit le comprendre, nous ne lâcherons RIEN, jusqu’au RETRAIT, RETRAIT, RETRAIT du projet Macron.

https://www.force-ouvriere.fr/declaration-intersyndicale-de-ce-jour-devant-l-assemblee