MOBILISATION DU 5 OCTOBRE

, par udfo53

500 personnes ont manifesté à Laval

Ci-dessous la prise de parole devant la préfecture à Laval

Pour nos salaires, nos emplois, nos services publics, pour notre système de protection sociale, nos libertés.

Voilà pourquoi, nous sommes là aujourd’hui !!!

En utilisant la crise sanitaire, le gouvernement et le patronat multiplient les attaques à l’encontre des conquêtes sociales et des libertés publiques. Nous l’avons bien compris, le gouvernement a décidé que « Le quoi qu’il en coûte » sera à la charge des travailleurs et nous le refusons. Le gouvernement a décidé de mettre en place sa réforme de l’assurance chômage, malgré l’opposition de tous. Elle va toucher une fois de plus, les plus démunis, les plus précaires. Plus d’1 million de précaires vont perdre 17 % de leur allocation. Parallèlement, le nombre de bénéficiaires du RSA a augmenté de 4.8 % et 12 % de la population a recours à l’aide alimentaire. Pendant que les inégalités s’aggravent, les profits des actionnaires et des profiteurs de la crise augmentent. Les plus riches ont vu leur fortune augmenter « seulement » de 170 milliards en un an, ayant profité du « quoi qu’il en coûte ». Cette réforme de l’assurance chômage est particulièrement injuste. Ce n’est pas par la réduction des droits et par l’appauvrissement des plus précaires que le gouvernement résoudra le chômage. Cette réforme, c’est faire payer aux privés d’emploi l’échec des politiques en matière d’emploi. Nous ne pouvons l’accepter.

Les salaires sont aussi, un sujet majeur. Nous ferons un point à ce sujet devant le Medef, car les organisations patronales profitent de la situation pour freiner le processus des négociations salariales. Il faut dire que l’Etat montre la voie en continuant à geler le point d’indice des fonctionnaires et en limitant l’augmentation du smic à 2.2 % (soit 27 euros net par mois). Il faut mettre cela en perspective avec l’augmentation des prix à la consommation. Nous devons engager le combat pour l’augmentation générale des salaires.

Chacun sait, que Macron rêve de mettre à profit la période qui le sépare des élections présidentielles pour tenter de continuer à liquider les conquêtes sociales qui peuvent l’être. Il hésite juste sur le rythme et la stratégie pour mettre en œuvre sa reforme des retraites. Il a d’ailleurs demandé à ses ministres de chiffrer un éventuel recul de l’âge de départ à 65 ans. Il envisage d’utiliser la loi de financement de la sécurité sociale pour arriver à son objectif. Nous réaffirmons notre opposition à cette réforme. Elle n’est ni juste, ni nécessaire. Nous nous battrons jusqu’à l’abandon définitif du projet de réforme de retraite par points, de tout report de départ de l’âge légal à la retraite. La crise sanitaire est aussi le prétexte à remettre en cause les libertés. Comme nous nous opposons à loi dite « sécurité globale », à l’état d’urgence permanent, nous réaffirmons notre exigence du retrait de la loi du 5 août 2021 instituant le passe sanitaire. Pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté, ici, nous le redisons, nos organisations ne sont pas opposées à la vaccination. Nous sommes opposés à la remise en cause des libertés, du code du travail, des conventions collectives, du statut des fonctionnaires. Nous ne pouvons que souligner les incohérences et l’application à géométrie variable du passe sanitaire. Macron et le gouvernement annoncent un nouveau projet de loi pour prolonger le passe sanitaire pour, je cite, « faire entrer le passe dans le droit commun ». C’est n’est pas acceptable. Nous refusons unanimement les suspensions du contrat de travail et du salaire pour ceux qui refuseraient de se faire vacciner. Nous exigeons la réintégration des salariés et des agents suspendus.

D’un côté, il y a le passe sanitaire qui est censé protéger, et de l’autre, il y a le gouvernement qui continue la casse des services publics et en particulier de l’hôpital. Pour payer le » quoi qu’il en coûte », le gouvernement table aussi sur la poursuite de l’austérité pour les services publics. La crise sanitaire installée durablement a révélé les conséquences des politiques libérales de destruction des services publics et des services de santé, qui privent les hôpitaux des moyens indispensables pour prendre en charge les patients. Malgré les promesses, le gouvernement continue de fermer des lits. En 2020, en pleine crise covid, ce sont 5758 lits qui ont disparu (c’est plus qu’en 2018 et 2019). En gros le » monde d’après » selon Macron, c’est « le monde d’avant en pire ». Faute de soignants, cet été, plus de 250 lits ont été fermés en Mayenne. Les services d’urgence sont à nouveau menacés de fermeture partielle.

Nous apportons notre soutien à l’hôpital de Mayenne qui se bat contre son dépeçage. Nous ne pouvons que dénoncer le cynisme de l’ARS qui valide l’augmentation du nombre de morts avec son projet de fermeture des services du CHNM. Nous appelons à rejoindre la manifestation samedi 9 à 10H30 à Mayenne. Nous avons la preuve que nous ne devons pas croire les belles paroles de ce gouvernement et faire confiance à ceux qui sont en première ligne de la casse de l’hôpital public, et de notre système de protection sociale. Nous devons exiger les moyens indispensables pour les services publics pour répondre aux besoins de la population.

Nous pourrions évoquer les tentatives de remise en cause du droit de grève, la situation du secteur de l’éducation, la situation de la jeunesse précarisée, les plans de licenciements, la fermeture des services publics… Autant de sujets qui prouvent la nécessité d’organiser le rapport de force pour mettre fin à cette politique néfaste.

Nos organisations CGT, FO, FSU, Solidaires de la Mayenne, exigent :
  L’augmentation générale des salaires, du smic, des pensions, des minimas sociaux et le dégel du point d’indice
  Un plan de soutien ambitieux en direction de la jeunesse
  L’abandon définitif des contre-réformes des retraites et de l’assurance chômage
  La conditionnalité des aides publiques au maintien des emplois
  La fin des fermetures des services publics
  La fin des fermetures de lits et des suppressions de postes dans les hôpitaux et au contraire la réouverture ainsi que des moyens nécessaires
  L’abandon des réformes des services publics républicains
  La fin de l’état d’urgence permanent permettant de déroger au code du travail
  Le rétablissement de tous les droits et libertés

Devant la situation, il est de notre devoir de ne pas se résigner. Bien au contraire. Nous devons nous organiser, organiser le rapport de force pour mettre fin à l’injustice sociale, défendre nos droits, les intérêts des salariés, de la jeunesse. Plus que jamais, l’intersyndicale CGT, FO, FSU et Solidaires de la Mayenne affirme avec détermination qu’elle continuera « quoi qu’il en coûte » le combat jusqu’à satisfaction des revendications.

Merci.

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