LE 21 SEPTEMBRE, LA MAYENNE PRESENTE AU RASSEMBLEMENT DEVANT LA PREFECTURE A NANTES

, par udfo53

FO exige la généralisation des 183 euros à tout le secteur médico-social et aux salariés de l’hospitalisation privée

Des délégations FO de plusieurs établissements hospitaliers publics et privés ainsi que médico-sociaux des cinq départements des Pays de la Loire réunissant près de 200 militants se sont rassemblées, le lundi 21 septembre devant la Préfecture de région à Nantes. Des militants de l’interprofessionnel et de la territoriale étaient présents. Cette mobilisation prenait appui sur la manifestation massive le 8 septembre dernier où 300 agents de Saint Brévin avaient manifesté leur colère en bloquant le pont de Saint Nazaire, face au mépris du gouvernement qui refuse à ce stade d’intégrer la totalité des 40 000 agents médico-sociaux de la Fonction Publique Hospitalière dans les mesures salariales du Ségur, en particulier l’augmentation mensuelle de 183 euros net.

La veille, le 20 septembre, le ministre Véran publiait au journal officiel le décret permettant le versement anticipé de la première revalorisation de 90 euros par mois à compter de septembre pour tous les fonctionnaires et contractuels de la FPH à l’exclusion des établissements et services sociaux et médico-sociaux publics. Si ce texte était attendu par les hospitaliers, il soulève néanmoins l’incompréhension et la colère des manifestants réunis à Nantes.

Avant qu’une délégation portant les revendications ne rencontre des représentants du préfet et de l’ARS, les différentes prises de parole ont condamné une FPH à deux vitesses et une casse du statut. Ce traitement inégalitaire suscite l’indignation générale. Les manifestants ont été informés que des contacts étaient établis avec d’autres départements. Le 24 septembre prochain, une manifestation est prévue à l’ARS à Beauvais.

Le blocage du versement de ce complément indiciaire important pour les agents du médico-social, concerne aussi les salariés des cliniques. Par exemple, la fédération patronale de l’hospitalisation privée (FEHAP) prend prétexte de la non-transposition salariale au médico-social pour repousser aux calendes grecques l’obtention des 180 euros sur laquelle s’est pourtant engagé le ministre de la Santé. Dans ces établissements cela suscite la colère qui peut déclencher un mouvement important dans un secteur où, comme à l’hôpital, il manque cruellement des effectifs. C’est notamment le cas dans les établissements mutualistes pour personnes âgées des Pays de la Loire où 195 postes sont vacants sur un effectif de 1 400.

A l’issue de la délégation qui a rendu compte des échanges avec les interlocuteurs de la préfecture et de l’ARS, tous ont pu mesurer que cette mobilisation a non seulement mis en évidence les intérêts communs, mais aussi que l’unité publique/privée réalisée ce jour est une indication de la volonté de ne rien lâcher.

Des rencontres entre le ministère de la santé et les fédérations syndicales sont programmées ces jours-ci. Si O.Véran ne répond pas rapidement, la question de la poursuite de l’organisation du rapport de force a été posée sous la forme d’une montée à Paris dans l’unité pour aller chercher les revendications.