9 mai 2019 : plus de 600 manifestants dans le rues de Laval

, par udfo53

Journée de Mobilisation pour la défense des services publics, de la fonction publique

La journée a débuté par une assemblée générale.

Les organisations syndicales (CFDT - CGT - FSU - Solidaires - UNSA) de la Mayenne ont remis une motion au Préfet de la Mayenne

Texte en dessous = la prise de parole unitaire

Le gouvernement entend faire adopter d’ici l’été son projet de loi dit de « transformation de la fonction publique » alors même que son contenu est rejeté par l’ensemble des organisations syndicales représentatives. Les mesures envisagées dans ce projet de loi sont d’une extrême gravité pour l’avenir de la fonction publique, pour ses agents mais aussi pour l’ensemble des citoyens. Avec ce projet de loi, le gouvernement entend poursuivre sa politique libérale qui vise à détruire la fonction publique et le statut de ses 5 millions d’agents. C’est tout le modèle social français et la garantie de neutralité des agents publics qui sont dans le viseur. Les organisations syndicales CFDT, CGT, FO, FSU, Solidaires et Unsa de la fonction publique affirment de nouveau leur attachement aux valeurs du service public et à une fonction publique aux services de toutes et tous. Depuis de nombreux de mois, en dépit de leurs revendications, nous constatons que le pouvoir exécutif poursuit une politique contraire aux intérêts de la population, néfaste pour les missions publiques. Le gouvernement et le Président pratiquent le double langage. Malgré ces annonces du jeudi 25 avril, le Président compte bien continuer sa réforme destructrice. Il y a de fortes contradictions dans le discours présidentiel. Toutes les annonces ne peuvent pas faire oublier la réalité. Le projet de loi, c’est bel et bien un vaste plan de suppressions d’emplois et de restructurations prévues d’ici 2022 ! Les mobilités imposées, les possibilités accrues de détachement vers le privé...n’ont pas d’autre but que de favoriser ces suppressions de postes. Le Président a annoncé un possible et hypothétique arrêt (tout ou partie) de la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires. Il renvoie cependant cette question au gouvernement tout en confirmant l’objectif de la réduction de la dépense publique. Il y a donc une grande incompatibilité entre les annonces et la réalité du projet qui commence son parcours parlementaire. Le projet de loi, c’est aussi la généralisation de la précarisation par le recrutement accru de contractuels. La précarité sera d’autant plus aggravée avec la mise en place des contrats de missions à durée déterminée pouvant être rompus à tout moment sans aucune perspective d’avenir. Nous défendons au contraire le recrutement de personnel statutaire et nous soutenons aussi l’idée de la nécessité de la création d’emplois publics dans certains métiers, par exemple, l’accompagnent d’enfants en situation de handicap dans les écoles (AESH), le personnel soignant en EHPAD et en hôpitaux…… Le projet de loi, ce sont aussi les attaques des instances représentatives du personnel et paritaires. Il entend supprimer les CHSCT et mettre en place une instance unique pour amoindrir les actions dans les domaines essentiels de la sécurité, de la santé et de la vie au travail alors que les conditions de travail n’ont jamais été aussi dégradées dans nos services publics. C’est aussi la suppression des compétences des commissions administratives paritaires, retirant aux représentants élus, la possibilité de regard sur les actes de gestions de carrières, sur les promotions, mutations, la formation… Bienvenue, au royaume de la gestion opaque de l’arbitraire et du favoritisme. Le gouvernement entend aussi porter un coup aux organisations syndicales en « leur ôtant une partie de leur pouvoir » comme l’a déclaré Emilie Charas, rapporteure du projet de loi. Le projet de loi, c’est aussi la remise en cause des accords sur le temps de travail, l’individualisation des rémunérations avec la généralisation du « mérite » et une valeur du point d’indice qui serait différente en fonction des métiers, des versant de la fonction publique. Voilà la réalité du projet. Il s’agit bien de supprimer les missions de services publics ou les transférer au privé en détruisant le statut. L’annonce du Président de la République sur la non-fermeture d’écoles ou d’hôpitaux est d’une grande hypocrise. On ne ferme pas d’écoles ou d’hôpitaux mais il supprime des classes et des services hospitaliers entiers cela revient au même. Nous dénonçons les menaces de fermetures des services publics hospitaliers, les fermetures des bureaux de la poste, de guichets de la gare, des écoles et classes, des services d’accueils municipaux, etc.……. Nous n’acceptons pas d’avantage les mesures en cours qui vont continuer à dégrader les services des impôts. Nous demandons, en cohérence avec ses propos que le Président bloque tous les projets en cours. Nous tous, sommes ici, pour dire non au projet de loi et pour exiger son retrait. Le gouvernement et le Président ne répondent pas à la demande sociale et légitime de plus de services publics mieux répartis sur le territoire. Nous exigeons qu’un débat de fond sur l’avenir des missions de service public s’ouvre pour mettre en adéquation les besoins et les moyens nécessaires pour permettre de sortir de la seule vision budgétaire. Nous exigeons le retrait du projet de loi et exigeons des mesures renforçant et rénovant le statut général de la fonction publique et permettant d’assurer un meilleur fonctionnement de services publics !

Nous exigeons aussi pour les agents qui ont été assez ignorés :

- L’augmentation générale et immédiate des salaires avec des mesures de rattrapage des pertes du pouvoir d’achat subies depuis des années.
 Un plan de titularisation des agents contractuels
 Des créations d’emplois statutaires partout où cela est nécessaire
 L’abrogation du jour de carence
 La revalorisation des pensions de retraite

Face à la gravité des attaques sur la fonction publique et dans la mesure où le gouvernement et le Président resteraient sourds à nos revendications, nos organisations syndicales engageront et amplifieront la poursuite de la mobilisation.

Communiqué de presse de la Fédération Générale des Fonctionnaires FORCE OUVRIERE