SURVEILLANTS DE PRISON : Fin du conflit.....

, par udfo53

A la suite de la rencontre au ministère de la Justice mercredi soir, les surveillants de la Maison d’Arrêt de Laval ont décidé, tout comme l’ensemble de leurs collègues, de suspendre leur mouvement

Il aura fallu quatre jours de blocage des établissements pénitentiaires, lancé à l’appel des trois principaux syndicats (FO, UFAP et CGT) pour que les personnels de surveillance - qui ne disposent pas du droit de grève - soient entendus du ministère de la justice.

Exigeant une hausse des effectifs et des mesures concrètent traduisant le respect de l’Etat envers eux, les agents ont multiplié, du 4 au 7 mai les actions.

Las de conditions de travail de plus en plus dégradées au sein d’établissements surpeuplés (rappelons qu’à la Maison d’Arrêt de Laval que 3 détenus doivent se partager 1 cellule de 9m2) et vétustes (une centaine de prisons sur 194 datent d’avant la Première Guerre Mondiale), les fonctionnaires ont contraint le ministre à négocier.

BILAN DES NEGOCIATIONS...

Tandis que la CGT claquait la porte au cours des discussions, les syndicats FO et UFAP amenaient le ministère à améliorer ses propositions.

Le 11 mai un relevé de conclusions, issu des négociations et approuvé par plus de 60 % des agents était signé par FO et l’UFAP. 351 emplois supplémentaires de surveillants ont été obtenu.

177 emplois combleront le déficit actuel des effectifs d’ici à 2010 (dont 60 dès octobre prochain). La création, acceptée à l’issue du conflit, de 174 autres postes permettra de renforcer le service de nuit dans les 58 petits établissements.

Parmi les autres dispositions acquises : l’abandon du retrait de la prime de sujétion spéciale (environ 24 % du salaire) en cas d’arrêt maladie, le règlement des heures supplémentaires pour tous, le réexamen des conditions d’application des règles européennes pénitentiaires en tenant compte des contraintes qu’elles entraînent pour les agents et le retrait des surveillances spéciales.

S’il traduit à l’évidence une avancée, le relevé de conclusions n’est pas un "chèque en blanc" pour le Gouvernement. En cas de non-application des mesures, un "autre mouvement de protestation pourrait être plus dur encore".

A suivre.....