Jean Claude MAILLY adresse un message de soutien aux salariés de France Télécom et une mise en garde aux responsables, quelques jours avant la séance de négociations du 20 octobre.

« Un 25ème salarié vient de mettre fin à ses jours.

Les salariés de France Télécom paient le prix d’un management par le stress, voire par la terreur. Le plan « time to move », de ce point de vue, concentre toutes les dérives en matière d’organisation du travail que dénonce la confédération à propos du stress au travail.

L’aveuglement de la direction, doublé d’un mépris profond pour les conditions de travail d’agents qui n’ont jamais démérité, est seul responsable de la crise traversée par cette entreprise. Au-delà, c’est la décision de privatisation d’un service public performant qui est en cause, au nom de la concurrence et au nom de la recherche du profit.

La politique de mobilité forcée doit être arrêtée définitivement, de même que les restructurations. Les revendications de recrutement de personnel, de salaires doivent être négociées. Et par-dessus tout, la direction de France Télécom doit arrêter sa politique de suspicion, voire de flicage, à l’égard de ses salariés qui sont la vraie richesse de l’entreprise et doit poursuivre activement les négociations avec les syndicats afin de redonner espoir à son personnel.

La direction de France Télécom ne peut plus se contenter de faire le dos rond en attendant la fin de la crise sociale et doit s’ouvrir réellement au dialogue, faute de quoi, les pouvoirs publics devront prendre leurs responsabilités. »

Paris, le 16 octobre 2009