Sécurité sociale : les CAF se rebiffent

, par udfo53

Les salariés des Caisses d’allocations familiales seront en grève mardi prochain, le 22 novembre, pour protester contre les suppressions d’emploi, les restructurations et la multiplication des contrats précaires.

Les Caisses d’allocations familiales (CAF) sont au bord de l’explosion. Leurs personnels sont appelés par leurs syndicats FO et CGT à cesser le travail le 22 novembre. Ils dénoncent une banalisation du travail précaire, des fermetures régulières de services d’accueil pour traiter les dossiers en retard et un recours excessif aux heures supplémentaires, lesquelles sont y compris rendues obligatoires.

Pour un retour à des conditions de travail décentes

Les 34 000 salariés des CAF sont aussi confrontés à des regroupements d’activités entraînant des mobilités forcées ou des réductions d’effectifs. Leurs principales revendications : l’arrêt des restrictions budgétaires et un retour à des conditions de travail décentes.

De nouvelles missions sans moyens supplémentaires

Les caisses se voient attribuer de nouvelles missions, comme la gestion de la prime d’activité depuis janvier 2016, sans que des moyens supplémentaires leur soient affectés. Dans le même temps, la convention d’objectifs et de gestion (COG), signée entre l’Etat et la Caisse nationale d’allocations familiales pour la période 2013-2017, prévoit la suppression de 1 000 postes. Résultat : une dégradation sans précédent des conditions de travail et des conditions d’accueil des allocataires, avec parfois de fortes tensions sur les lieux de travail.

« Des allocataires de plus en plus nombreux »

Les publics des CAF, plus que ceux des autres branches de la Sécurité sociale, sont en grande partie constitués de personnes en situation de précarité, indique Lionel Dell’Angelo, des Organismes sociaux FO, Ces allocataires sont de plus en plus nombreux, leurs dossiers sont souvent complexes à traiter et ils ont besoin d’une attention particulière.

Les deux fédérations syndicales devaient être reçues par la direction de la Caisse nationale d’allocations familiales le 22 novembre pour faire entendre leurs revendications.