Secteur de l’Action Sociale

, par udfo53

CONFÉRENCE SALARIALE DU 3 FÉVRIER 2011

Pour Force OUVRIERE, la conférence salariale se situe dans un contexte où la politique de réduction des déficits publics est renforcée à travers la loi de finances et la loi de financement de la sécurité sociale 2011.

Cela se traduit pour les établissements et services du secteur par un renforcement de leurs difficultés financières, pour certains par l’aggravation des déficits.

Cette insuffisance de moyens conduit les employeurs à une application a minima des conventions collectives, voire à dénoncer des accords existants et pour certaines Fédérations patronales, comme vient de le faire dernièrement la Fehap, à brandir la menace de dénonciation de Conventions Collectives Nationales de Travail.

Les salariés font les frais de cette situation financière bloquée.

Ce manque de moyens, provoque la dégradation des conditions de travail, l’absence de remplacements, la déqualification des postes avec le retour des faisant fonction, le transfert des taches, des restructurations, des suppressions de postes et des fermetures d’établissements ou de services. Tout ceci aura bien évidemment des répercussions inévitables sur la qualité des prestations fournies par ces professionnels.

Pour dégager des moyens financiers, les fédérations d’employeurs tentent d’imposer des révisions des conventions collectives nationales qui ne visent qu’à abaisser le coût du travail, à réduire les droits et les garanties conventionnelles, souvent sous le couvert de les rendre « attractives » ou « modernes ».

Fort de la volonté des salariés de s’opposer à ces révisions/régressions, FORCE OUVRIERE qui refuse de s’impliquer dans la soi-disant nécessaire réduction des déficits publics, tient à réaffirmer ses revendications :

Augmentation des salaires, Retrait des projets de révision, Maintien et amélioration de toutes les CCNT, Pas d’agrément du projet de Convention Collective Unique de la BAD par le ministère, afin que la reprise des négociations paritaires permette son amélioration, L’arrêt des suppressions de postes, Des moyens suffisants, tant en termes de budget que de personnels qualifiés pour assurer des missions et services de qualité, afin que perdure l’existence du secteur privé à but non lucratif, Reconnaissance du LMD pour tous les paramédicaux.

Pour FORCE OUVRIERE, si les employeurs et le ministère n’entendent pas les personnels et leurs revendications, ils porteront la responsabilité de la détérioration du climat social.

Concernant plus particulièrement l’Aide à Domicile et les dernières recommandations de l’Inspection Générale des Affaires Sociales et de l’Inspection Général des Finances, pour FORCE OUVRIERE, les difficultés viennent, non pas des rémunérations des personnels, des soi-disant heures non productives ou des conventions collectives et de leurs grilles de rémunération, mais bien du manque de moyens alloués à ce secteur qui mérite d’être reconnu à hauteur de sa place spécifique dans le secteur social. Nous contestons, par ailleurs, la volonté annoncée de faire peser sur les usagers de ce secteur, à travers leurs capacités contributives, le manque de moyens que nous dénonçons depuis des années.

vendredi 4 février 2011