SALAIRES : SYMBOLES DU CREUSEMENT DES INÉGALITÉS

, par udfo53

Selon l’Insee, les très hauts salaires ont augmenté en moyenne plus rapidement que ceux de l’ensemble de la population en France entre 2002 et 2007.

La rémunération des personnes touchant ces "très hauts salaires" a augmenté plus rapidement (5,8% en cinq ans) que celle de l’ensemble des salaires (2,3%).

En plus de cet accroissement de l’écart entre les très hauts salaires et le reste des salariés, les écarts de revenus se sont également creusés (les 10% de revenus les plus élevés ont capté 33% des hausses de revenus entre 2004 et 2007), essentiellement du fait de la hausse des revenus du patrimoine (46%) au regard des revenus d’activité (11%).

Les inégalités salariales augmentent donc encore, au bénéfice des plus riches.

Ces données de l’Insee concernent la période qui a précédé la crise, celle-ci conduisant à une nouvelle aggravation des inégalités dans notre société. La faiblesse des salaires réels et leur déconnexion de la productivité constituent l’une des caractéristiques majeures du modèle capitaliste libéral de ces vingt dernières années, un modèle profondément inégalitaire (l’étude le démontre au niveau salarial) qui est la cause profonde de la crise que nous traversons.

La situation du marché du travail français, à savoir des politiques d’austérité salariale et des modérations injustifiées des salaires, rend encore plus insupportables d’autres réalités comme celle de ces très hauts salaires aux cotés de l’augmentation du nombre de travailleurs pauvres.

Cette étude de l’Insee démontre la légitimité des revendications d’augmentation des salaires et des minima salariaux.

Pour la CGT-Force Ouvrière, le creusement de ces inégalités et la crise toujours en vigueur montrent qu’il faut changer de modèle. L’augmentation du pouvoir d’achat est une nécessité sociale et économique. Elle est également une des conditions pour une indispensable répartition différente des richesses produites.

La CGT-Force Ouvrière revendique une véritable politique de relance de la consommation par l’augmentation générale des salaires, des retraites, des pensions, et de la valeur du point d’indice dans la fonction publique.

Avril 2010