Pénibilité au travail : point sur la négociation dans la métallurgie

, par udfo53

Au niveau national, les négociations sur les conditions de travail et la pénibilité se poursuivent dans la métallurgie. La prochaine séance -la quatrième- se tiendra à l’UIMM le 21 décembre prochain au matin.

Concernant la pénibilité, l’UIMM a fait parvenir une nouvelle version du projet d’accord aux fédérations syndicales le 16 décembre. FO Métaux constate certes des avancées, mais regrette toutefois que sa revendication tenant à la mise en place d’un fonds mutualisé propre à la branche, et dédié à la réparation de la pénibilité, ne soit pas reprise.

FO Métaux revendique en effet un fonds alimenté des cotisations des entreprises et des salariés de la branche, seul système permettant aux salariés des PME et TPE de pouvoir bénéficier de mesures de compensation de la pénibilité, par des aménagements de fin de carrière.

Le système proposé par l’UIMM se borne malheureusement à ouvrir la faculté aux seules entreprises volontaires, de dédier une partie du compte épargne temps à un « compte épargne repos compensateur pénibilité » visant au financement de mesures de « transition entre activité professionnelle et retraite ». Ce CET, "facultatif", serait alimenté par les salariés, au moyen des primes et éléments de salaire alloués en raison de la pénibilité subie (prime d’incommodité d’horaires, pour travail de nuit…). Un abondement de l’employeur, dont le montant n’est pas fixé, serait alors obligatoire.

Pour FO Métaux, l’UIMM est encore dans le déni de la pénibilité passée et future, qui hypothèque l’espérance de vie en bonne santé des salariés et qui justifie des mesures d’aménagement de fin de carrière financées collectivement par la branche.

Le système proposé est insuffisant et injuste car il ne pourra pas bénéficier à tous les salariés, par défaut de mise en place de CET dans leur entreprise, ou par impossibilité de l’alimenter avec des primes et éléments de salaires sur lesquels les salariés comptent pour boucler leur budget chaque mois.

Dans ces conditions, il sera difficile de trouver en l’état actuel du projet, un accord où les salariés se paieront eux-mêmes la réparation de la pénibilité.

lundi 19 décembre 2011