Négociations sur le dialogue social

, par udfo53

Les interlocuteurs sociaux se retrouvent pour préciser des thèmes de négociations et un calendrier. Pour la confédération, il est possible d’avancer sur l’emploi des jeunes et l’organisation du travail pour peu que le patronat s’en donne la peine.

FO ATTEND DU CONCRET DE LA PART DU PATRONAT

« Montrer la capacité des interlocuteurs sociaux à produire de la régulation sociale et à intervenir sur des sujets concrets ». Voilà comment la confédération FO entendait aborder la réunion prévue lundi soir entre les syndicats et le patronat. Après avoir rencontré les syndicats, le MEDEF avait défini en décembre quatre axes possibles de concertation : « emploi, protection sociale, vie au travail, dialogue social ». Reste donc à préciser ces thèmes, fixer les priorités et tenter d’établir un calendrier pour faire déboucher les discussions.

Et c’est là l’essentiel, a expliqué Stéphane Lardy, secrétaire confédéral chargé FO des questions d’emploi avant le début de la réunion au siège du MEDEF. Pour lui, « il y a un bon nombre de sujets sur lesquels les interlocuteurs sociaux peuvent agir dans leur champ de compétence et dans cadre de l’autonomie contractuelle… pour peu que le patronat s’en donne la peine ». Ainsi, sur l’emploi des jeunes, il a estimé qu’il était possible d’avancer sur l’insertion professionnelle, sur le maintien dans l’emploi ou l’accompagnement des chômeurs. En gérant un certain nombre d’institutions paritaires (Formation professionnelle, Logement, Institution de prévoyance, UNEDIC, APEC…), les partenaires sociaux disposent en effet d’outils qu’ils peuvent mobiliser au profit de l’emploi des jeunes.

« L’autre priorité, pour FO, sera de mettre sur la table la question de l’organisation du travail afin d’en discuter les conséquences sur les conditions de travail dans les entreprises, dont le seul souci est la productivité à tout prix et au détriment parfois de la vie de leurs propres salariés » a souligné également le responsable FORCE OUVRIERE. Il s’agit là de pointer les travers du « management moderne » qu’ont subis les personnels de grandes entreprises, à l’instar de France Télécom où le mal être au travail a poussé certains salariés au suicide. « Il faudra que l’on discute concrètement de mesures pour empêcher que ce type de situation se reproduise ailleurs mais aussi que l’on réfléchisse à la détérioration des conditions de travail en général, notamment dans les entreprises qui ont bâti leur organisation du travail sur la précarité, c’est-à-dire sur le temps partiel subi ».

Pour le reste, FORCE OUVRIERE s’est déclarée ouverte à partir du moment où les interlocuteurs sociaux ne se lancent pas dans un inventaire à la Prévert des sujets à discuter qui ne déboucherait sur rien de concret. « Car le meilleur moyen de ne se fixer aucune priorité, c’est d’en définir une palanquée"

10 janvier 2011.