Meeting régional à Rezé : un rendez-vous réussi

, par udfo53

Les congés d’été sont maintenant derrière nous et déjà le gouvernement met en oeuvre un plan d’austérité pur réduire les déficits publics et la dette. Ce plan d’austérité touchera une fois de plus les salariés, les jeunes et les chômeurs. La décision prise par la Confédération avant les vacances de lancer une large campagne de mobilisation se pose avec plus d’acuité encore aujourd’hui.

C’est à REZE que les militants FORCE OUVRIERE , à l’appel des cinq Unions Départementales de la Région des PAYS DE LOIRE se sont retrouvés autour de Jean Claude MAILLY, Secrétaire Général. Une forte délégation de la Mayenne était présente.

Jean Claude MAILLY de commencer son discours "Le 20 octobre prochain ce sont près de 4 millions d’agents des services publics qui sont appelés aux urnes afin d’élire leurs représentants, nous sommes en campagne électorale même si nous n’étions pas demandeur d’une réforme de la représentativité"

Et de continuer par l’analyse économique de la situation "Refusant de rigueur ou d’austérité – campagne électorale oblige –, le gouvernement  fait passer au Parlement son « plan antidéficit » pour 2011. De fait, la mise en place de l’austérité ne remonte pas au 24 août 2011, date des annonces du Premier ministre, mais est en marche depuis plusieurs années, en particulier avec la Révision générale des politiques publiques (RGPP) et son pendant à l’hôpital, la loi Hôpital, patients, santé, territoires (HPST). Tant la RGPP que la loi HPST ont été décidées au départ pour des raisons idéologiques, au nom du libéralisme économique.

"COMBATTRE TOUTE AUSTÉRITÉ, QU’ELLE SOIT DE DROITE, DE GAUCHE OU SYNDICALE"

Nous en connaissons toutes les antiennes, du type : il y a trop de fonctionnaires, l’État ne peut pas tout faire, le privé gère mieux que le public, les usagers-citoyens sont des clients, etc.

Dans les faits, il faut surtout diminuer les dépenses publiques pour diminuer dans le même temps la fiscalité sur les plus aisés et les grandes entreprises. Ce qui est le cas en France depuis plusieurs années. On est ainsi en pleine logique de dumping fiscal et social, le tout au nom du dieu marché.

C’est aussi dans ce contexte que s’inscrivent les politiques d’austérité menées à des degrés divers dans nombre de pays actuellement, et particulièrement en Europe.

C’est bien, comme nous ne cessons de l’expliquer depuis plusieurs années, une crise importante du système capitaliste avec une exacerbation des contradictions dont on ne sortira, a minima, qu’en rétablissant de laréglementation à tous les niveaux.

C’est bien pour toutes ces raisons qu’il nous faut combattre toute austérité, et pour me faire comprendre, qu’elle soit de droite, de gauche ou syndicale !

"NOUS NE TAIRONS PAS NOS ANALYSES ET NOS REVENDICATIONS"

Bien entendu, il ne s’agit en aucun cas – faut-il le préciser ? – de prendre position dans la campagne politique présidentielle. Nous resterons ce que nous sommes, un syndicat, mais nous ne tairons pas nos analyses et nos revendications.

Combattre l’austérité, c’est militer pour l’augmentation des salaires, pour une grande réforme fiscale, pour la préservation des services publics et des régimes sociaux, pour que les politiques publiques reprennent le pas sur les marchés, y compris dans le domaine industriel.

C’est aussi militer contre le dogme de la réduction des déficits et tordre le cou à l’idée fausse et démagogique selon laquelle le budget d’un État c’est comme le budget d’un ménage !

Les faits montrent que nos analyses sont les bonnes, alors nous allons continuer à expliquer, revendiquer et construire le rapport de force.

FORCE OUVRIERE vient d’ailleurs de rééditer un document "RGPP, le livre noir" reprenant moultes exemples d’impacts concrets pour les usagers des 561 mesures de la révision générale des politiques publiques (RGPP) et des autres réformes détruisant les services publics des trois versants de la Fonction Publique.

"LA REGLE D’OR, POUR FORCE OUVRIERE, C’EST NON"

Et de continuer... FO veut construire un rapport de force. La crise est loin d’être finie et cela peut s’aggraver à tout moment. Depuis plus de vingt ans, partout dans le monde, le système capitaliste privatise, déréglemente et les gouvernements laissent faire. La solution ? Une vraie rupture. En France il faut une vraie réforme de la fiscalité et augmenter les salaires. La rigueur ? Je suis contre, a-t-il lancé, qu’elle soit de droite, de gauche ou syndicale. La règle d’or est une stupidité sans nom, les questions économiques n’ont pas leur place dans la Constitution. S’il devait y avoir un référendum, je réunirai les instances pour que FO, comme en 1969, dise NON."

Et Jean Claude MAILLY de conclure son discours sur ces mots :

"GARDEZ LA TETE HAUTE, NE VOUS CONTENTEZ PAS DE VOUS INDIGNER, REVOLTEZ-VOUS, AGISSEZ"