Livre blanc sur les retraites

, par udfo53

LA COMMISSION EUROPÉENNE PERSISTE ET SIGNE !

La commission européenne a récemment publié son Livre Blanc intitulé : « une stratégie pour des retraites adéquates, sûres et viables » qu’elle aurait dû intituler « une stratégie pour des retraites insuffisantes, incertaines et compromises », tant les propositions de la commission vont à rebours des intérêts des salariés.

La commission préconise clairement de contenir le chiffre des dépenses liées aux retraites et pour cela, propose de repousser l’âge de départ en le faisant progresser au rythme de l’espérance de vie. Bref, si l’on gagne en espérance de vie, ce n’est pas pour les salariés, c’est pour les patrons !

L’UCR FO dénonce les pistes de réforme qui se dessinent, à savoir :

 Continuer à encourager les Etats à caler l’âge ouvrant droit à la retraite sur l’espérance de vie, et donc, à allonger le nombre d’annuités requises. C’est, en filigrane, un plaidoyer en faveur des comptes notionnels ;

 « Limiter » l’accès à la retraite anticipée que la commission juge « injustifiée » ;

 Inciter les Etats à faire travailler les femmes plus longtemps, au motif de « supprimer » les différences entre hommes et femmes en matière de retraite.

La Commission entend faire pression sur les Etats membres pour les amener à poursuivre toutes les contre-réformes menées actuellement en Europe consistant à exiger toujours plus d’années de travail des salariés pour ensuite, comme en Grèce, en Espagne, en Irlande...etc, pratiquer des abattements sur les montants versés afin de lutter contre l’aggravation des « déficits publics » !

L’UCR-FO dénonce la "fausse bonne" solution préconisée, visant à encourager les systèmes par capitalisation d’entreprise ou privés pour qu’ils contribuent davantage à garantir un niveau de revenus aux futurs retraités.

Soutenir la capitalisation : la commission est pour ! Défendre la répartition : la commission n’en dit pas un mot !

Pourtant, le Livre Blanc fait cet aveu confondant : « la crise a mis en évidence la vulnérabilité des régimes de retraite par capitalisation aux crises financières et au ralentissement de l’activité économique ».

Mais, comme le souligne la CES : « il ne suffit pas de "décréter" qu’il faudrait travailler plus longtemps pour que le travail "existe" ». Et donc, la conclusion en est que le nombre de seniors au chômage et de retraités pauvres va exploser.

Pour l’UCR-FO, la commission est aveugle mais pieuse : elle ne voit pas les conséquences de la crise sur les retraites mais elle croit aux vertus de la capitalisation et de l’économie de marché. L’UCR FO ne sera pas du nombre des fidèles !

5 mars 2012