Le 7 octobre 2009 : Journée mondiale du travail décent

, par udfo53

Le 7 octobre 2009 aura lieu la deuxième Journée Mondiale pour le Travail Décent (JMTD) organisée au plan international sous l’égide de la CSI (Confédération Syndicale Internationale).

En 2008, à cette occasion, les organisations syndicales françaises affiliées à la CSI (cgt FO, CFTC, CFDT, CGT) s’étaient accordées pour organiser un meeting – concert Place des Droits de l’Homme à Paris, à la demande de la CES (Confédération européenne des syndicats) et en lien avec la CSI compte tenu du fait que nous étions alors sous présidence française de l’Union Européenne. Plusieurs délégations de syndicats des différents pays de l’UE avaient alors participé à cette manifestation, et Guy Ryder (Secrétaire général de la CSI) et John Monks (Secrétaire Générale de la CES) notamment avaient pris la parole à cette occasion.

Hormis certains pays (en Espagne notamment où des manifestations importantes avaient eu lieu du fait des effets de la crise qui se faisaient sentir déjà brutalement) cette journée avait donné lieu à des réunions d’informations, colloques et autres types d’actions médiatisées.

En décembre 2008, lors de la réunion du Conseil général, un débat a eu lieu sur les modalités de l’action du 7 octobre 2009. Bien que certaines organisations syndicales (dont les organisations syndicales françaises) privilégiaient que l’on mette l’accent sur la mobilisation du 1er mai 2009 compte tenu des effets de la crise, décision a alors été prise de reconduire en 2009 le 7 octobre sous la même forme qu’en 2008. Un nouveau débat a eu lieu en juin 2008 lors de la réunion du Bureau exécutif de la CSI (auquel siège la CGT en accord avec la répartition entre organisations syndicales françaises des responsabilités au niveau international) le débat est revenu sous la forme de l’alternative suivante : doit on faire du 7 octobre 2009 une journée d’action et de mobilisation coordonnée au plan international par la CSI face à la crise et à ses conséquences sociales, ou reconduit on cette journée d’action sous les mêmes formes qu’en 2008 ? C’est la deuxième option qui a été décidée.

Il faut en effet tenir compte du fait que dans le même temps, les 7, 8 et 9 octobre 2009, la CSI réunit son Conseil général à Berlin, à l’invitation du DGB (Allemagne) qui commémore son 60ème anniversaire. La réunion de ce Conseil général est en outre importante car il sera le dernier avant le congrès de la CSI en juin 2010, congrès qui verra l’élection d’une nouvelle équipe de responsables (Secrétariat général et Présidence) du fait de l’annonce du départ de Guy Ryder (actuel Secrétaire Général). La plupart des Présidents et Secrétaire Généraux des principales organisations syndicales dans le monde seront donc à Berlin le 7 octobre.

De fait, les actions demandées aux affiliés à cette occasion seront d’un ordre symbolique et médiatique plus que de celui d’une mobilisation.

D’ailleurs, contrairement à ce qui avait été demandé aux organisations syndicales françaises en 2008, il n’y aura pas de manifestation (meeting ou autre) coordonnée au plan européen en Suède (pays qui préside l’UE en ce moment).

La cgt FO, dans ce contexte, a décidé, compte tenu du fait que nous avons prévu de réunir le CCN les 8 et 9 octobre à Paris, d’organiser le 7 octobre outre l’information sur la trésorerie, profitant de la possibilité de réunir les Secrétaires généraux des UD et Fédérations, un colloque débat sur la crise économique et sociale et l’action syndicale au plan international.

Nous travaillons donc en ce moment à la réalisation de ce colloque débat auquel nous pensons inviter notamment des représentants du syndicalisme international.

Pour information, nous en avons informé formellement les autres organisations syndicales françaises dès le 1e septembre. La CGT nous avait alors confirmé qu’elle entendait annoncer publiquement sa proposition que le 7 octobre donne lieu à des manifestions au plan national (ce que nous avons décliné considérant que cela aurait peu de sens compte tenu du cadre international limité du 7 octobre). La CFDT quant à elle n’avait manifestement encore pris aucune initiative ni décision.

Pour mémoire, déjà le 7 octobre 2008, et contrairement à nos accords pour l’organisation de cette action internationale, la CGT avait essayé d’utiliser cette occasion pour tenter d’enfermer l’ensemble des organisations syndicales françaises dans un semblant d’action unitaire au nom du syndicalisme rassemblé, ce à quoi nous nous étions refusé. Les manifestations qu’elle avait alors suscitées, tant à Paris que dans certains départements s’étaient révélées un échec.