Le 20 septembre : mobilisons-nous

, par udfo53

Certains de nos politiques ne manquent pas d’air. En mai dernier Laurent Wauquiez, ministre de l’Enseignement supérieur, déclarait qu’il fallait lutter contre les « dérives de l’assistanat », ensuite ce fut au tour de Xavier Bertrand, ministre du Travail, de promettre la création, d’ici à la fin de l’année, d’un fichier des allocataires sociaux afin de lutter contre les fraudes aux allocations.

Gonflé, oui car c’est tout de même ce gouvernement qui n’a eu de cesse depuis des années d’aggraver les déficits publics en transformant les riches en assistés de la République et les pauvres en délaissés de la nation. Les allégements et autres exonérations d’impôts accordés par l’Etat coûtent deux fois plus chers qu’on ne le dit et accroissent les injustices.

Gonflé, également, quand celui-ci prétend ne pas augmenter les impôts mais qu’ils s’attaquent aux niches fiscales car cette augmentation d’impôt n’en est pas une : le bon vocable est « suppression de niches fiscales ». Niche fiscale, quel joli mot… Peut-être que certains vont finir par mordre.

Heureusement que la majorité des salariés ne gèrent pas leur porte-monnaie comme nos politiques. Un exemple parmi tant d’autres. Des communes françaises ont souscrit, au début des années 2000, des prêts à taux variables adossés au taux de change euro-franc suisse. Avec l’envolée de la monnaie helvétique, elles sont prises à la gorge. Mais la crise est passée par là. Les taux variables se sont envolés avec la réévaluation de la monnaie helvétique. De 4% à l’origine, les taux peuvent atteindre 15 voire 20% aujourd’hui. Pis ! Les pénalités de remboursement anticipé peuvent dépasser le montant même du prêt !

Quant à eux les salariés (pour ceux qui le sont encore), il faut gérer au mieux les cordons de la bourse car tout explose. Les locataires payent de plus en plus cher pour leur logement, tout en étant… de plus en plus pauvres. Leur revenu mensuel moyen est passé, en dix ans, de 2 015 à 2.312 euros, soit une baisse de 2% en euros constants une fois prise en compte l’inflation. Et ce pendant que sur la même période, les prix des loyers ont augmenté de 24%, et même de 32% pour les seuls studios. Nous ne vous ferons pas l’injure de vous lister tous les postes qui ont augmentés ; la liste serait trop longue.

Les agences de notation financières sont un des rouages essentiels de ce système et leur responsabilité dans la crise actuelle est énorme surtout quand on sait que ce sont des sociétés elles même notées qui financent les agences de notation, on prend immédiatement conscience du conflit d’intérêt.

La crise provient surtout de la détérioration de la valeur travail au profit du capital et des actionnaires.

Le 20 septembre, FORCE OUVRIERE SE MOBILISE

Le mardi 20 septembre sera une journée de mobilisation Force Ouvrière au cours de laquelle nous ferons largement connaître nos revendications, en particulier en matière de service public, de retraite et de salaire, par la diffusion massive de tracts.

Le mardi 20 septembre s’inscrit dans la construction du rapport de forces. Nous le savons encore plus depuis le mouvement sur les retraites de 2010. Ce ne sont pas des manifestations qui feront reculer le gouvernement. Comme nous l’avions dit à l’époque, en proposant aux autres organisations un appel commun à 24 heures de grève interprofessionnelle.

Et cela se prépare. Nous comptons sur vous.

Le 12 septembre 2011