La division sexuée du travail et l’émancipation des femmes sont-elles compatibles ?

, par udfo53

Même si elles ont toujours travaillé, l’accès des femmes au salariat à partir des années 1960 leur a permis de conquérir une autonomie économique. Mais cette émancipation demeure inachevée et il reste beaucoup à faire pour parvenir à l’égalité réelle.

L’entrée massive des femmes dans le salariat à partir des années 1960 a été l’un des bouleversements majeurs qu’ont connu nos organisations économiques et sociales modernes. Sans doute n’avons-nous pas pris la mesure du déséquilibre qui en a résulté, comme le souligne Gosta Esping-Andersen1 (2009). Or cette « révolution tranquille » (Goldin2, 2006) a un prix, celui de la persistance des inégalités entre les sexes : inégalités dans la répartition du pouvoir économique, inégalités dans la reconnaissance individuelle et dans les possibilités de réalisation qui s’offrent à chacun. L’émancipation des femmes portée par leur entrée dans le salariat s’est arrêtée au milieu du gué, quand il s’est agi de répartir le gâteau et non plus de le faire grossir.

Incontestablement, le travail salarié des femmes leur a permis d’acquérir une autonomie économique vis-à-vis de leur conjoint et des autres membres de la famille. Pour autant, leur insertion sur le marché du travail leur est moins favorable que pour les hommes et elles sont toujours chargées de l’essentiel des tâches domestiques et familiales. Pour comprendre la tension qui existe entre le travail des femmes et leur émancipation pleine et entière, il faut s’interroger sur le partage du travail entre les sexes et sur la façon dont est organisée économiquement, socialement et politiquement la division sexuée du travail. L’entrée des femmes dans le salariat a conduit à un « détricotage » des relations entre les sexes caractéristiques du modèle « Monsieur Gagnepain et Madame Aufoyer », sans qu’il ne soit pour autant jamais complètement abandonné. Comment ouvrir à nouveau une perspective positive visant le renouvellement des relations sociales et économiques entre les sexes ?

La perspective historique longue permet de relativiser le caractère apparemment immuable du modèle « Monsieur Gagnepain et Madame Aufoyer ». Il repose sur une spécialisation des rôles au sein des couples : monsieur pourvoit aux ressources de la famille et madame se consacre intégralement aux tâches domestiques et familiales

Une mise en perspective historique

Tout d’abord, les femmes ont toujours travaillé, c’est la reconnaissance de ce travail, son encastrement dans l’économie de marché qui a changé. Il n’est pas aisé de reconstruire l’histoire de la division sexuée du travail avec les instruments de mesure statistique modernes : activité, chômage, emploi ne sont pas des concepts adaptés pour penser et mesurer les tâches de chacun dans l’ère préindustrielle (Thélot et Marchand1, 1997 ; Fouquet2, 2004). Mais il est possible de tracer au moins grossièrement les évolutions de l’organisation du travail. Les tâches dévolues aux femmes et aux hommes sont depuis longtemps différentes, mais cette division sexuée du travail prend des formes et des degrés différents selon les lieux et les époques (Middleton3, 1988). L’organisation économique autour d’un ordre sexué se fondait sur un ensemble d’interdictions juridiques pour les femmes de pratiquer certains métiers, dans certaines corporations. L’incapacité juridique des femmes est été le fil conducteur de la division sexuée du travail assise sur la domination masculine. Même si les femmes ont su contourner et parfois se jouer de cette situation (Fontaine4, 2008).

Le processus d’industrialisation, qui se diffuse en Europe au début du XIXe siècle, a été un tournant important de l’organisation économique sexuée. La famille comme unité de production a laissé place aux manufactures puis aux usines, ce qui a rendu plus nette la séparation entre travail reproductif et productif en opérant un déplacement du lieu de travail productif de l’atelier familial à l’usine. Ce nouveau système économique marque le début de l’ère du salariat. On assiste alors à une modification progressive de la participation traditionnelle au processus productif des membres de la famille (adultes et enfants, hommes et femmes). La stigmatisation du travail des femmes comme cause de la mortalité infantile va se développer autour d’arguments naturalistes visant à justifier l’infériorité des femmes. Ces forces vont chercher à décourager le travail salarié des femmes. Elles sont jugées faibles, fragiles, moins aptes au travail que les hommes. Seule l’ouvrière est stigmatisée, les métiers traditionnellement exercés par des femmes sont quant à eux parfaitement acceptés et intégrés socialement (lingères, brodeuses, domestiques…). Petit à petit un nouveau modèle s’impose : aux hommes le travail en usine, et aux femmes de s’occuper de la sphère familiale, elles doivent être protégées de la dureté du travail productif en usine. On voit alors émerger un cadre législatif protecteur venant restreindre les possibilités d’emploi des femmes dans le secteur industriel.

L’âge d’or de « Monsieur Gagnepain et Madame Aufoyer »

À la fin du XIXe siècle, le développement progressif du droit du travail accompagne l’avènement de la société salariale. Selon Robert Castel : « La propriété sociale, une invention élaborée à la fin du XIXe siècle, consiste à mettre à la disposition de tout citoyen un type de ressources particulier : non pas la possession directe d’un patrimoine privé, mais un droit d’accès à des biens et à des services collectifs qui ont une finalité sociale. » Progressivement, le salariat devient alors la « matrice de l’intégration dans la société », grâce au plein emploi qui prévaut dans l’économie de l’après-Seconde Guerre mondiale et grâce aux droits sociaux garantis aux travailleurs salariés et à leurs familles. Mais cette société salariale repose sur une division sexuée du travail qui ne laisse aucune possibilité d’émancipation aux femmes : seuls les hommes sont membres à part entière du salariat. Les femmes, elles, sont « au foyer », chargées de la famille mais considérées comme à charge de leur conjoint. Elles n’obtiennent pas de droits propres, donc la propriété sociale n’est pas la leur mais celle de leur mari, dont elles ne sont qu’« ayants droit ». Le système de protection sociale tel qu’il est pensé en 1945 repose sur la famille comme unité de base avec l’homme comme chef de famille. Le salariat se construit sur le modèle de l’homme pourvoyeur de ressources et de la femme inactive au foyer.

D’une certaine façon, les réticences à l’activité des femmes qui avaient émergé au XIXe siècle sont institutionnalisées et normalisées dans le système de protection sociale. Il élargit aux ménages modestes la possibilité d’une organisation familiale spécialisée. Le travail domestique effectué par la femme ne trouve aucune reconnaissance économique. Ainsi, la division sexuée du travail est encouragée et accompagnée par des normes juridiques, politiques et sociales : droit du travail et droit de la protection sociale, droit de la famille. L’âge d’or du modèle de « Monsieur Gagnepain et Madame Aufoyer », que l’on peut situer dans les années 1950, ne laisse pas de place à l’émancipation économique des femmes. Pourtant à partir des années 1960, les femmes vont entrer massivement dans le salariat. Comment expliquer la remise en cause de ce modèle économique et social ?

Salariat et émancipation des femmes

La montée en charge du salariat des femmes a marginalisé le modèle de « Monsieur Gagnepain et Madame Aufoyer », de sorte qu’aujourd’hui il n’est plus la norme : le plus souvent les deux membres du couple travaillent, même si la présence de jeunes enfants et le nombre d’enfants pèse encore sur l’activité des femmes. Comment comprendre la remise en cause de l’ordre sexué institutionnalisé par le système de protection sociale ? Plusieurs facteurs expliquent concomitamment l’entrée massive des femmes dans le salariat, ces facteurs étant intimement liés les uns aux autres. Tout d’abord, les facteurs politiques issus de la demande d’émancipation des femmes qui se diffusent avec les mouvements féministes des années 1970 et dont le poids se fait de plus en plus lourd : ils revendiquent l’autonomie financière des femmes et de nombreux autres droits (légalisation de l’avortement, modification du droit de la famille…).

Plusieurs facteurs techniques et économiques expliquent aussi ce changement de comportement. Les gains de productivité dans la production domestique (l’arrivée de la machine à laver, du lave-vaisselle, a changé le mode de production domestique…), qui devient moins chronophage pour les femmes. Un autre élément central est l’accroissement du besoin de main-d’œuvre durant les Trente Glorieuses et donc la nécessité de recourir au travail des femmes pour élargir la base de la population active. Progressivement l’étau se desserre, et certains dispositifs qui visaient à promouvoir le modèle de la femme au foyer sont revus : par exemple l’allocation de salaire unique, qui était versée aux couples dans lesquels la femme ne travaillait pas, est progressivement supprimée. Cette période de croissance économique est aussi celle du changement du tissu productif de l’économie avec le développement du secteur des services, porteur de créations d’emplois que l’on qualifie de « féminins ». Ce secteur est donc davantage propice à l’embauche de femmes que ne l’est le secteur industriel. L’augmentation du niveau d’éducation des femmes a entraîné une présence active sur le marché du travail de cette population de plus en plus qualifiée. Enfin, les profonds changements dans les comportements démographiques (sous l’impulsion notamment de la diffusion des moyens de contraception, du changement des calendriers des naissances) constituent un moteur de l’entrée des femmes dans l’emploi salarié. Les femmes ont prolongé leurs études, retardé leur mise en couple et leur maternité afin de s’assurer au préalable de leur insertion sur le marché du travail (Goldin, 2006 ; Esping-Andersen, 2009).

En travaillant, les femmes ont pu obtenir un salaire et des droits sociaux propres. Cette autonomie économique que procure le salaire a été incontestablement un moyen d’émancipation des femmes. Pour autant, ce phénomène n’est pas synonyme d’égalité, loin de là. Le marché du travail, s’il est porteur d’autonomie économique pour les femmes, ne produit pas l’égalité de lui-même. Le poids des normes de genre a conduit à une reproduction de l’ordre sexué (Sénac1, 2007) sous d’autres formes dans l’emploi, que les forces du marché seules ne sauraient défaire, et qu’elles peuvent même renforcer. La recomposition de la division sexuée du travail L’entrée des femmes dans le salariat s’est accompagnée d’une forte ségrégation de l’emploi. Les pays dans lesquels les femmes sont les plus actives sont aussi ceux dans lesquels le marché du travail est le plus segmenté (Gilles2, 2008). Les femmes et les hommes n’évoluent pas sur les mêmes segments du marché du travail. Le taux de féminisation, qui mesure la proportion de femmes dans une profession, montre que le genre est un organisateur puissant sur le marché du travail : 99% des assistantes maternelles, 98% des employés de maison ou encore 80% des caissiers et agents de distribution sont des femmes (Méron, Okba, Viney3, 2006).

Les femmes sont surreprésentées dans les secteurs de l’éducation, du social, du care… En caricaturant à peine, on peut dire qu’elles font les mêmes tâches qu’auparavant, lorsque beaucoup d’entre elles étaient « au foyer », mais cette fois-ci hors de la famille et en échange d’une rémunération. La garde des jeunes enfants est illustrative de ce point : des femmes qualifiées recourent aux services de femmes moins qualifiées pour s’occuper de leurs enfants pendant leur journée de travail. La garde des jeunes enfants reste une affaire de femmes… Inversement, 20% des informaticiens sont des femmes, ou 34% des ouvriers dans la manutention. L’indice de ségrégation professionnelle en France indique que pour obtenir un marché du travail non ségrégué, il faudrait qu’environ 25% des actifs occupés changent de métier. Les deux tiers de cette ségrégation professionnelle sont dus à la ségrégation éducative, d’où l’importance de l’orientation scolaire sexuée, et un tiers s’explique par l’allocation des emplois sur le marché du travail (Couppié et Epiphane4, 2006). Les femmes sont concentrées sur un éventail restreint de professions. En 2002, vingt familles de professions regroupaient 70% des femmes contre seulement 50% des hommes actifs. Les possibilités de choix de métiers sont donc moins larges pour les femmes que pour les hommes. Cette situation est stable, ces chiffres étaient respectivement de 76% et 53% en 1982 (Méron, Okba, Viney, 2006). À cela s’ajoute le fait que les secteurs dans lesquels évoluent les femmes sont moins rémunérateurs que ceux dans lesquels évoluent les hommes. Ainsi, l’image d’un marché du travail institution émancipatrice pour les femmes doit être relativisée, parce que la division sexuée du travail s’est reconstituée dans la répartition des métiers entre les sexes.

Par ailleurs, l’entrée massive des femmes dans le salariat aurait dû entraîner une refonte profonde à la fois de l’organisation sociale, mais aussi familiale. Les pouvoirs publics ont pris acte, au moins partiellement, de ces changements en permettant l’externalisation d’une partie des tâches domestiques et familiales (prise en charge des jeunes enfants, subventions aux services à la personne…). Mais le fonctionnement familial, en particulier le partage des responsabilités au sein des couples, n’a pas évolué en proportion de l’investissement des femmes sur le marché du travail. Le nouvel ordre économique n’a pas été porteur d’un nouvel ordre sexué. Les femmes réalisent 80% des tâches domestiques et familiales, sur elles reposent donc encore le fonctionnement de la famille. Cet inégal partage des tâches est inerte, et c’est essentiellement l’extension des possibilités d’externalisation du travail domestique qui permet aux femmes de réduire leur temps de travail (recours à la livraison à domicile, aux repas déjà préparés) ; la participation des hommes aux tâches domestiques reste, quant à elle, d’une effroyable stabilité, comme le montre la dernière enquête « Emploi du temps » de l’INSEE (Ricroch et Roumier1, 2011).

Le statu quo inégalitaire

Ainsi, d’un équilibre défavorable à l’autonomie des femmes que constituait le modèle de « Monsieur Gagnepain et Madame Aufoyer », nous sommes passés à une situation de déséquilibre dans laquelle les femmes ont certes pu acquérir une certaine autonomie financière, mais sans jamais atteindre l’égalité. Elles ne peuvent pas progresser à l’égal des hommes sur le marché du travail et même celles qui n’ont pas d’enfants se voient suspectées d’un moindre investissement professionnel.

Le pouvoir émancipateur du marché trouve ses limites dans la sphère domestique. Du coup, les femmes sont moins actives que les hommes et ont des profils de carrière discontinus, liés à la formation de la famille : l’arrivée des enfants pèse sur l’investissement des femmes dans l’emploi et affecte leur évolution professionnelle. Elles sont plus touchées par le temps partiel que les hommes : 80% de l’emploi à temps partiel est occupé par des femmes et, qu’il soit pris pour raisons familiales ou qu’il corresponde à du sous-emploi, le caractère sexué du temps partiel en fait un frein majeur à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Il entérine l’idée de la femme comme « travailleuse secondaire », et de l’homme « pourvoyeur principal de ressources » : on est donc passé du modèle de « Monsieur Gagnepain et Madame Aufoyer » à celui de « Monsieur Gagnepain et Madame Gagnemiettes ». L’écart de salaires entre les sexes s’est stabilisé autour de 25%, il est la conséquence de ce déséquilibre. Il s’explique pour presque la moitié par le temps de travail (Ponthieux et Meurs1, 2006). Le temps partiel est donc un nœud incontournable de l’égalité professionnelle. Un tiers de l’écart de salaire est lié à la segmentation du marché du travail : les femmes sont surreprésentées dans des métiers moins rémunérateurs que ceux dans lesquels les hommes sont présents.

La division sexuée du travail se double d’une moindre valorisation des secteurs féminins. Cette hiérarchie de rémunération des secteurs féminins et masculins peut se comprendre à l’aune de ce que l’anthropologue Françoise Héritier2 (1996) appelle la valence différentielle des sexes : construction sociale qui implique une opposition binaire, systématique et hiérarchique entre féminin et masculin. Comment expliquer que le secteur du social soit si peu rémunérateur alors qu’il est de plus en plus le point névralgique de nos sociétés (s’occuper des personnes âgées, des malades, des enfants) ? Sa dévalorisation en fait un repoussoir pour les hommes et, en amont, pour les garçons qui désertent les formations professionnelles du type « sanitaire et social » (Vouillot3, 2007).

Les femmes qui ne se conforment pas à ce nouveau modèle « Monsieur Gagnepain et Madame gagnemiettes », en conservant des trajectoires professionnelles identiques à celles des hommes, sont sanctionnées pour cette transgression : elles n’auront pas accès aux postes à responsabilité et leur salaire sera marqué du sceau de leur sexe (Ponthieux, Meurs, Pailhé4, 2009). De même, les hommes qui transgressent les normes de genre en prenant, par exemple, un congé parental pour s’occuper de leur jeune enfant sont pénalisés et se heurtent à l’incompréhension des équipes dirigeantes. Ils sont perçus comme moins investis dans leur carrière que leurs collègues et sont stigmatisés.

Vers un partage à égalité du pouvoir économique ?

La discrimination salariale ou à l’embauche est un élément persistant du fonctionnement du marché du travail. On ne peut attendre du marché qu’il efface toute forme de discrimination et, plus généralement, les inégalités, car il n’est pas certain que la « diversité » soit plus efficace dans le processus de production actuel… Certes, certaines grosses entreprises peuvent en retirer un gain en terme d’image, mais le marché ne peut pas corriger les biais sexués de l’organisation du travail (travail au sens général du terme).

Il est donc indispensable que le politique s’empare de cet objectif fondamental qu’est l’égalité, entendue comme partage à égalité du pouvoir. L’arsenal juridique est donc incontournable. Même si les lois sont dénaturées, détournées, ou si leur contenu se réduit comme peau de chagrin, elles constituent une condition nécessaire, mais non suffisante, au progrès dans ce domaine. Il faut ensuite que ces outils juridiques soient connus, accessibles et mobilisés pour que l’application du droit soit effective. Cette effectivité dépend aussi du caractère contraignant de la loi ( Junter et Ressot4, 2009) : il n’y aura pas d’égalité sans sanction pour les acteurs qui ne la respectent pas. Comme il est question avant tout de partage du pouvoir, il faut que ceux qui le détiennent acceptent d’en céder une partie. La loi sur les quotas dans les conseils d’administration est un pas important. Auparavant, les administrateurs étaient déjà choisis sur la base de leur sexe : il fallait être un homme car, de ce fait, on était au bon endroit au bon moment dans les lieux où se décide l’accès à ce type de responsabilités. Imposer la présence de femmes n’est qu’un juste retournement de la discrimination positive qui existait par défaut en faveur des hommes.

L’État social doit porter l’égalité en son sein en repensant toutes les politiques publiques à l’aune de l’égalité, à commencer par la politique familiale et sociale. Or on sait que ce n’est toujours pas le cas : la loi sur le RSA, votée en 2009, exige l’activité de tout individu bénéficiant de la solidarité nationale, sauf pour les femmes en couple, la « maternabilité » de ces femmes primant sur leur « employabilité » (Périvier1, 2010). Il nous faut réfléchir à une répartition plus équilibrée du temps de travail entre les individus, les femmes travaillant plus et les hommes moins, et dans une perspective de cycle de vie.

Encourager, et pourquoi pas contraindre, les hommes à prendre leur part de responsabilité dans la famille au nom de l’égalité entre les sexes est une piste à étudier. Passer à un système économique porteur d’égalité exige de repenser la valeur du travail. Il est certain qu’il va nous falloir innover pour repousser ce puissant organisateur économique et social qu’est le genre.

Auteur : Hélène Périvier Numéro 2 Revue FORUM la révue théorique de force ouvriere http://www.revueforum.fr/