LES INSPECTEURS DU PERMIS DE CONDUIRE EN GRÈVE ILLIMITÉE

, par udfo53

Lancé par le SNICA-FO, le mouvement, qui a été suivi lundi par 76% des personnels, se cristallise autour de la revalorisation des carrières mais aussi sur le manque de moyens et la titularisation des contractuels.

Les inspecteurs du permis de conduire sont en grève illimitée depuis lundi pour obtenir notamment une meilleure revalorisation de leur déroulement de carrière. Lancé par le Syndicat national FO des inspecteurs, cadres et administratifs (SNICA-FO), le mot d’ordre a été suivi par une écrasante majorité des 1.500 inspecteurs du permis de conduire et de leur corps d’encadrement, les délégués du permis de conduire. « Nous avons enregistré 76% de grévistes », s’est félicité hier soir son secrétaire général, Christian Grolier, avant d’appeler les agents publics à intensifier encore la mobilisation à partir d’aujourd’hui. « Si nous en sommes arrivés là, c’est de la seule responsabilité d’une administration de gestion autiste et dédaigneuse », explique le principal syndicat des inspecteurs du permis de conduire (70% aux dernières élections professionnelles).

Le mouvement se cristallise autour de plusieurs revendications que le ministère de l’Ecologie et des Transports refuse de concrétiser depuis plusieurs années. Le SNICA-FO n’a de cesse en effet de réclamer le passage à deux grades au lieu de trois pour tous les inspecteurs du permis de conduite et de leur corps d’encadrement afin de leur assurer de meilleurs déroulements de carrière. Il demande également une augmentation de 50 points par grade, un point d’indice dans la Fonction publique représentant 4,50 euros. « Nous sommes en négociations sur ce sujet depuis 2007. On nous promet tous les ans que ça va se faire, et tous les ans, il ne se passe rien », rappelle Christian Grolier. Il en est de même pour la création de 120 postes supplémentaires ou de la titularisation des contractuels au choix des personnels concernés, via la mise en place d’un « droit d’option ».

Pour FO, c’est d’autant plus inacceptable que tous les inspecteurs et délégués ont été appelés à accompagner depuis 2008 les réformes du permis de conduire. « On nous a demandé de changer notre méthode d’évaluation des candidats puisqu’il faut dogmatiquement atteindre 66% de réussite au permis de conduite du premier coup, quel que soit le niveau de l’usager », souligne Christian Grolier. De plus, les inspecteurs doivent faire face à des tâches administratives supplémentaires qui les font dépasser largement la durée légale du temps de travail. « Le ras-le-bol est général » prévient Christian Grolier, pour qui, « après cette première journée extrêmement réussie, la balle est dans le camp du gouvernement. Il doit choisir entre négocier et entendre nos revendications ou faire durer le mouvement ».

Octobre 2011