Enseignement L’éducation nationale doit protéger tous ses personnels

, par udfo53

Devant l’augmentation des cas de grippe A notamment dans les établissements scolaires, les représentants FORCE OUVRIERE au Comité d’Hygiène et de Sécurité de l’enseignement en Mayenne revendiquent :
 le recensement immédiat de tous les personnels dits "à risque",
 la mise en autorisation d’absence avec traitements des personnels concernés,
 la possibilité de contacter le médecin de prévention,
 l’accès immédiat à la vaccination sur le temps et le lieu de travail des personnels,
 la reconnaissance comme maladie professionnelle pour les personnels contaminés sur leur lieu de travail

Après avoir longtemps joué « l’Arlésienne », la grippe A/H1N1, sujet pendant plusieurs semaines de plaisanteries, voire d’incrédulité, est aujourd’hui là. Et elle ne fait plus rire personne.

Les cas se multiplient et si, heureusement, elle ne tourne que rarement au drame, il est indiscutable qu’elle est particulièrement virulente, contagieuse, et qu’elle frappe fort, notamment les sujets à risque que sont les jeunes enfants, les femmes enceintes et les personnes fragilisées par une autre pathologie.

Il ne nous appartient pas, en tant que membres du CHSD, représentant tous les personnels de l’Education Nationale du département et veillant au respect de leur sécurité et de leur santé au travail, d’appeler à répondre massivement à la campagne de vaccinations, le choix –de se faire vacciner ou pas- relevant du libre-arbitre de chacun.

A condition, toutefois d’avoir réellement le choix !

En revanche, il est de notre responsabilité de veiller à ce que notre employeur assure au mieux la sécurité de ses salariés dans le cadre du travail, et qu’il prenne toutes les dispositions pour les protéger, notamment lorsque ceux-ci font partie des personnes à risque.

Et nous ne pouvons que constater aujourd’hui que notre employeur, c’est à dire l’Etat, et son représentant direct qu’est l’Inspecteur d’académie, ne le fait pas.

Le CHSD qui s’est tenu à la demande des syndicats le 11 septembre dernier, bien avant l’arrivée du virus dans le département, a eu le mérite de nous permettre de soulever un certain nombre de problèmes, et de constater qu’il restait à l’Inspecteur d’Académie beaucoup à faire.

Le CHSA du 13 septembre a lui aussi permis un premier échange mais n’a été suivi d’aucun effet.

Depuis, rien.

Alors que la circulaire « Fonction publique » du 26 août 2009 dans la fiche V indique qu’il faut réaliser « une surveillance périodique des agents et pour certaines catégories d’agents une surveillance particulière (handicapés, femmes enceintes, agents souffrant de pathologies particulières, agents occupant des postes à risque, agents réintégrant leur poste après un congé de longue maladie ou de longue durée. » notre employeur ne bouge pas, laissant ses 3 000 salariés, et notamment ceux d’entre eux qui sont le plus exposés parce qu’ils sont chaque jour en contact avec le public, sans aucune protection.

C’est tout simplement inadmissible.

La lettre que nous avons adressée à l’IA le 24 novembre, et dans laquelle nous formulions plusieurs propositions, est restée sans réponse. Seul le respect pour la fonction nous empêche de voir là un profond mépris pour les personnels.

Mais nous nous interrogeons : • Le virus est-il oui ou non là ? • N’est-il pas avéré que les conséquences peuvent être fâcheuses pour les personnes reconnues « à risque », avec des séquelles parfois lourdes sur le plan respiratoire ? • N’y a-t-il pas un risque également pour l’ensemble des personnels, 19% des personnes hospitalisées en réanimation ou en soins intensifs ne présentant a priori aucune pathologie particulière ?

Répondre par l’affirmative à ces 3 questions ne peut que nous amener à être révoltés par le silence de notre administration. C’est pourquoi nous avons exigé la convocation en urgence du CHSD et que nous en appelons au Préfet pour le respect de la réglementation et la protection des personnels.

Ensemble, faisons respecter nos droits !

04/12/2009