Hôpital de Mayenne : l’intersyndicale rassemble 250 personnes

, par udfo53

CA SUFFIT !!!

Le Débrayage à l’hôpital de Mayenne a réuni devant la Direction et au moment du conseil de surveillance plus de 200 agents. + 48 assignés.

Ci-dessous retrouvez le communiqué lu pendant le débrayage.

Monsieur Michel ANGOT, maire de Mayenne est intervenu devant les salariés présents. Il a demandé que l’intersyndicale , la Direction et le maire de Mayenne soient reçu par l’ARS pour discuter de la situation de l’Hôpital.

Une nouvelle assemblée générale est prévue le 13 Mai pour décider de la suite et préparer le 15 mai.

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COMMUNIQUE DE DEBRAYAGE

Les syndicats FO CGT UNSA CFDT tiennent tout d’abord à remercier le personnel qui s’est déplacé ce jour. Et certains médecins qui nous ont fait part de leur soutien. Mais nous avons également une pensée pour les salariés grévistes non présents et non assignés, qui par leur conscience professionnelle, ont maintenu les activités prévues en psychiatrie pour ne pas pénaliser les patients. D’autres, contractuels ou titulaires, nous ont assuré de leur soutien, mais de part leur fonction occupée ou leur statut précaire, ont eu peur des conséquences s’ils débrayaient. Sans compter les assignations abusives. Comme à la blanchisserie C’est une atteinte délibérée au droit de Grève. Ceci reflète bien le climat social actuel et la pression ressentie et exercée sur le personnel.

Nous avons appris ce matin, que certains d’entres nous n’étaient autorisés qu’à un ¼ d’heure de débrayage pour ne pas perturber le déroulement du service, mais qu’une heure de salaire leur serait retenue.

Depuis quelques mois, la direction chasse les économies sur le dos du personnel au détriment des conditions de travail et de la qualité de prise en soins des patients. Pourtant, l’ensemble des budgets de 2013 sont excédentaires. La Direction considère le personnel du CHNM comme variable d’ajustement.

Les syndicats FO, CGT, UNSA, CFDT du CHNM dénoncent : Une politique de gestion de l’hôpital uniquement financière qui appauvrit les salariés
 les attaques sur le déroulement de carrière des agents en supprimant la bonification intermédiaire. Pour le personnel = perte de salaire et augmentation de la durée de la carrière, pour la direction = gain de 86000 euros par an soit 0.1% du budget !!!
 L’absence de réelle politique de résorption de l’emploi précaire… La direction ne propose que 22 mises en stages et 13 concours pour 250 contractuels dont 162 sur poste qui devraient être fonctionnaires. Cela ne correspond qu’au nombre de départ à la retraite de 2013. Et n’oublions pas que les mises en stage de 2012 ont été gelées. « l’effort » que fait la direction correspond à 0.17% du budget annuel !!! Pour l’intersyndicale il ne s’agit pas d’une politique de priorité.
 La suppression de la prime « Veil » sans compensation pour les contractuels IDE et Sages femmes Perte pour les salariés = 924 euros par an, (soit 9 caddies ou 3 mois de loyers) =Gain pour la direction : 78 000 euros /an environ, mais ce n’est également que les 2/3 d’une journée de garde d’un médecin intérimaire, ou à peine la prime mensuelle statutaire d’indemnité logement d’un directeur. Il existe 2 poids – 2 mesures dans l’établissement : ceux qui sont considérés comme INDISPENSABLES et d’autres comme ACCESSOIRES ! Sur ces 2 revendications, Prime Veil et emploi précaire, la direction s’était engagée, par écrit dans la lettre info, elle n’a pas tenu ces engagements, d’où notre présence aujourd’hui.
  les économies faites sur les congés estivaux en supprimant les remplacements.
  La dégradation continue des conditions de travail et de l’état de santé des agents, sans que la direction en prenne la mesure et mette en place comme l’oblige la loi, un vrai plan de prévention.
  Les réorganisations brutales des horaires de certains services sans concertation
  le manque de reconnaissance de la part de la direction qui n’hésite pas de dire : « on empêche personne de partir » et utilise des propos provocateurs et arrogants.
  L’absence d’un vrai dialogue social

La Direction, en refusant de négocier, d’écouter les revendications, a décidé de mettre fin à la paix social. Même pire, la direction menace de nouvelles mesures d’économies en sous entendant la suppression de postes et de RTT. On aurait pu aussi parler du gel des notes, du manque de transparence aux commissions paritaires, la non application de circulaires, que la direction juge trop avantageuse pour les salariés (comme le report des congés suite à un arrêt maladie).

Nous exigeons :
  50 mises en stage cette année ainsi qu’un vrai protocole de résorption de l’emploi précaire
  Le maintien de la bonification intermédiaire
  La compensation de la perte de la prime « Veil »
  Pour chaque agent, 3 semaines consécutives de congés en période estivale
  La mise en place d’une réelle politique d’amélioration des conditions de travail et d’amélioration de la qualité de vie au travail
  Un vrai dialogue social basé sur le respect des instances

L’ensemble du personnel, tient à réaffirmer son attachement au CHNM, et contrairement aux dires de la direction « nous ne sommes pas des irresponsables en portant sur la place publique nos revendications.

Devant toutes ces attaques, il est temps de dire STOP ! Nous ne sommes pas responsables de l’endettement de l’hôpital, nous ne devons pas le payer. Le personnel hospitalier ne peut accepter les mesures d’économies faites essentiellement sur son dos : l Le gel des salaires pendant 8 ans Le gel des prestations sociales Et les mesures locales pour coller aux injonctions du ministère. Nous sommes des acteurs essentiels à la vie de l’hôpital et la santé des Mayennais et non une contrainte budgétaire. D’ores et déjà, il faut préparer la suite : Le 13 mai, l’intersyndicale propose une réunion pour l’ensemble du personnel, afin de faire le point sur les suites à donner au mouvement. Il faut préparer aussi, au niveau national la grève du 15 mai pour dire NON aux attaques sur le système de santé et sur les salariés de l’hôpital. La fédération Hospitalière de France a annoncé son intention de réaliser 5 à 7 milliards d’économies sur les hôpitaux d’ici 2017, dont plus d’ 1 milliard sur les dépenses du personnel. Que ce soit au niveau local ou national, seule, une mobilisation d’ampleur fera plier nos dirigeants.

MERCI A TOUS Le 24 Avril 2014