A l’issue du conflit sur les retraites, nous estimions, malgré le résultat, que les salariés étaient entrés en résistance. L’écho du personnel à l’appel des fédérations FO, CGT, CFTC et CGC confirme de façon magistrale cet état d’esprit. Qu’on en juge :

CAF 53.57 % de grévistes sur la journée CPAM 52.94 % dont 46 % sur la journée (86 personnes sur un effectif théorique de 187) URSSAF 61.11 % sur la journée

Cette mobilisation très forte, presque inattendue à ce niveau, est à l’image des résultats nationaux. Elle témoigne que le personnel n’accepte pas, n’accepte plus, qu’on lui en demande sans cesse plus, en le traitant de façon indigne en matière de rémunération et en le menaçant de remises en cause d’avantages conventionnels (14ème mois).

En refusant de prendre en compte les revendications développées par les fédérations syndicales le 8 février, en rajoutant le gel des salaires aux suppressions de postes, le COMEX portera la responsabilité du marasme dans les organismes.

Car aucun cadre, aucun agent, ne peut accepter une baisse vertigineuse de son pouvoir d’achat et la dégradation continuelle de ses conditions de travail. C’est aussi une question de dignité.

Dans son rôle, le syndicat FO, au niveau local et national, appuiera, amplifiera cet esprit de résistance qui s’est fortement manifesté le 8 février 2011.

Faut il voir un lien entre le souffle de la révolte qui depuis quelques semaines, fait trembler les monarchies et la capacité de mobilisation intacte des salariés de la sécu qui refusent le blocage des salaires ? En tout état de cause, c’est la démonstration que rien n’est immuable et que ce qui semblait impossible hier peut toujours survenir sous la pression des masses.

La mobilisation du 8 a imposé à l’employeur la tenue d’une réunion paritaire en urgence le 15 février. A cette date, il aura pris la mesure du mécontentement qui a gagné tous les organismes. Est-ce que cela va amener le COMEX à rediscuter avec le ministère pour débloquer la situation ? Réponse le 15 donc….

Laval, le 9 février 2011