FO DIT NON à la POURSUITE de l’AUSTERITE POUR LE SECTEUR SOCIAL et MEDICO-SOCIAL

, par udfo53

Le 30 janvier 2012 la conférence salariale présidée par la Direction Générale de la Cohésion Sociale s’est tenue à Paris. Le Ministère a été très clair. Dans le contexte de crise financière et de réductions des déficits publics, les salariés du secteur social et médico-social vont devoir continuer à se serrer la ceinture.

Ils devraient accepter une nouvelle année blanche pour les salaires, soit 0 % d’augmentation des valeurs du point pour toutes les conventions collectives concernées (CCNT51, CCNT66, Croix Rouge, CHRS, CCNT65 et BAD). Et, cerise sur le gâteau, le taux proposé pour « maintenir et développer l’activité et l’emploi » sera quant à lui de 0,8 %. Ce taux est inférieur aux augmentations de salaires liées à l’ancienneté (Glissement Vieillesse Technicité) pour la Branche de l’Aide à Domicile et pour la CCNT 66. Il couvre à peine le GVT de la CCNT65, des CHRS et de la Croix Rouge.

À ce sujet, le ministère a été très clair, pour les conventions qui sont au-dessus du taux de 0,8 %, il faudra faire les économies nécessaires. Dans ce contexte d’austérité financière pour tout le secteur, la DGCS propose d’engager des études sur le coût des prestations fournies pour mieux « objectiver les besoins du secteur ». Et cela devrait améliorer la qualité des conditions de travail des salariés et celles des prises en charge des usagers.

De qui se moque-t-on ?

Au final, le Ministère considère que notre secteur coûte trop cher et qu’à ce titre, il faut en améliorer, par tous les moyens, la rentabilité. Par cette décision, il envoie un message très clair au patronat social de notre secteur. Il lui donne implicitement le feu vert pour continuer à dénoncer ou réviser nos conventions collectives.

Alors que dans ce contexte de crise, il faudrait accroître les moyens financiers de l’ensemble des établissements ou services pour protéger les personnes le plus en difficultés, le Ministère, aux ordres des marchés financiers, a décidé du contraire. Faute de moyens également, la réforme LMD reste dans les tiroirs, ce qui ne peut qu’accroître les difficultés de recrutement de professionnels de santé qualifiés pour le secteur à but non lucratif.

C’est pourquoi, dans la continuité de nos différentes prises de position, nous FO considérons que seul le rapport de force permettra d’inverser cette situation. Et puisque nous ne sommes plus entendus, c’est la grève franche dans l’unité la plus large que nous devons préparer.

C’est le seul moyen de faire céder ceux qui tentent de continuer à paupériser notre secteur, par une diminution constante des moyens financiers, le blocage des salaires et les attaques incessantes.

fevrier 2012