Compte rendu du sommet social qui s’est tenu à l’Elysée le 18 février 2009

, par udfo53

Des avancées plus que timides

La délégation confédérale FORCE OUVRIERE était composée de notre Secrétaire Général Jean Claude MAILLY, de Marie Alice MEDEUF-ANDRIEU Sécrétaire Confédérale chargée du secteur négociation/salaires et de Stéphane LARDY Secrétaire Confédéral chargé du secteur Emploi/Assurance Chômage.

Pour FORCE OUVRIERE, Jean Claude MAILLY a décliné l’ensemble des revendications portées par FORCE OUVRIERE (voir ci-dessous lien : circulaire confédérale du 12 fevrier 09).

Avant tout débat, l’ensemble des organisations syndicales a insisté sur l’urgence et l’importance de la crise antillaise et notamment sur l’état dans lequel se trouve la Guadeloupe. Jean Claude MAILLY a réaffirmé que le gouvernement et le patronat doivent trouver des solutions négociées très rapidement pour mettre un terme à la dimension sociale du conflit.

Les annonces faites par le Président de la République sont :

· L’Indemnisation du chômage partiel sera portée à 75% du salaire brut (6O% du brut actuellement) par demande des branches.

· En matière d’indemnisation du chômage, pour aider ceux qui n’atteignent pas les 4 mois de cotisations nécessaires, une prime de 400 à 500 euros pourrait être attribué aux chômeurs ayant cotisé entre 2 et 4 mois.

· Pour les Jeunes, Laurent Wauquiez et Martin Hirsch seront chargés d’une concertation mais sans aucune précision de donnée.

· Confirmation sur le contrôle des aides et contreparties publiques données aux entreprises par les comités d’entreprise,

· Restructuration et Gouvernance des entreprises : Le président renvoie à la négociation entre interlocuteurs sociaux la question de la Gouvernance des entreprises (nous avons rappelé ce qu’était l’indépendance syndicale) et la facilitation des licenciements économiques (version Medef).

· Enfin, le Président de la République reprend l’idée du fonds social destiné à abonder les crédits à l’emploi dont le financement serait pris en charge pour partie par l’Etat. Pour autant, le contenu et la finalité de ce fonds restent flous. L’Etat y mettrait 800 millions d’euros, le reste étant de la « compilation ».

Salariés et « justice Sociale » :

· L’intéressement et les allégements de charges (loi sur les revenus du travail du 3/12/2008 feront l’objet d’un bilan au 31 mars 2009.

· Une mission d’analyse pourrait être engagée pour étudier le partage de la valeur ajoutée et son évolution tant dans le privé que le Public.

· Partage des profits et dividendes : Le président renvoie de nouveau à une négociation entre interlocuteurs sociaux sur la base de la mission d’analyse de la valeur ajoutée.

Pour les Classes Moyennes :

· Le Président propose la suppression d’une partie de l’impôt sur le revenu pour prés de 6 millions de foyers (200 euros en moyenne).

· Une augmentation des allocations familiales pour les titulaires de l’allocation de rentrée scolaire et des bons d’achat.

L’Agenda social :

· Le Président propose un comité d’évaluation de la crise et des politiques économiques et sociales, une cellule de veille de Fonds d’investissement social, et propose au titre de l’agenda social, la négociation sur les TPE, la réforme des IRP, la gouvernance des entreprises, et renvoie enfin à des réunions bilatérales avec Eric Woerth, André Santini les thèmes sur la Fonction Publique. Sur tous ces points, beaucoup d’ambiguïté et rien qui soit arrêté. Les Organisations syndicales doivent en rediscuter avec le ministre du travail.

En conclusion, des avancées plus que timides qui ne répondent pas à la nature de la crise, au soutien à la consommation, à l’emploi dans le public et à un profond sentiment d’injustice sociale. Par exemple, blocage sur les salaires, blocage sur le rétablissement de l’AER (renvoyé à Matignon). D’où la nécessité de maintenir la mobilisation.

FORCE OUVRIERE a, par ailleurs, était la seule confédération à demander l’ajournement de la loi HPST et à apporter son soutien aux enseignants-chercheurs.

Circulaire confédérale du 12/02/09