ASSEZ DE PAROLES ! DES ACTES !

, par udfo53

Lors de sa déclaration de politique générale, le Premier ministre a déclaré que le logement social et la politique de la Ville figuraient parmi ses priorités.

Il a illustré son propos en considérant notamment que l’épargne populaire défiscalisée devait - pour être en conformité avec la législation européenne - être orientée vers des projets d’intérêt général en y incluant le logement social et la politique de la Ville.

Cette déclaration revêt une importance particulière au moment où, sous prétexte d’un taux de commissionnement ramené à 0,5% - au lieu de 0,6%, pour un point d’équilibre à 0,4% - le lobby bancaire réclame une centralisation moindre de la collecte du Livret A par la Caisse des Dépôts et Consignations, remettant en cause une donnée essentielle du financement du logement social.

C’est à l’aune des actes que Force Ouvrière mesure l’effectivité des engagements du Gouvernement.

Or, force est de constater :

1) le désengagement financier de l’Etat à travers les aides à la pierre et la rénovation des quartiers dégradés ;

2) son insistance à ponctionner Action Logement et les bailleurs sociaux pour financer ce qui lui incombait antérieurement, au risque de compromettre leurs équilibres financiers à court terme et au détriment d’une production nécessaire de logements économiquement accessibles.

La rigueur n’autorise pas à faire n’importe quoi et en particulier accroître l’insécurité sociale.

Force Ouvrière en appelle à l’adoption de mesures de justice sociale auxquelles le Gouvernement – englué dans sa démarche libérale, mondialiste déréglementée – se refuse, telles que :

1) l’obligation effective de construire des logements sociaux dans les communes SRU ;

2) la réquisition des logements taxés vacants ;

3) l’imposition d’une clause sociale en matière de loyers pour les investissements Scellier ;

4) la reconduction des conventionnements arrivant à terme !

Force Ouvrière attend du Gouvernement qu’il se réinvestisse financièrement dans le logement social et la politique de la Ville et ne s’en remette pas à la vente HLM comme palliatif à ses insuffisances.