4000 PERSONNES LE 9 OCTOBRE : NON AU DEPECAGE DE L’HOPITAL DE MAYENNE

, par udfo53

Prise de parole FO de Sébastien LARDEUX, Secrétaire du syndicat FO du CH Mayenne

MERCI.

Merci à toutes et à tous pour votre indéfectible soutien pour la défense de votre Hôpital. Et une fois n’est pas coutume, je tenais à saluer au nom des agents de l’hôpital de Mayenne l’engagement des élus aux côtés des salariés et des usagers pour la sauvegarde de l’hôpital. Mesdames, Messieurs, j’espère que vous n’êtes pas trop déçus que Castex ne soit pas venu en MAYENNE. Je me permets de vous rappeler que son gouvernement (avec celui d’Edouard Philipe) a fermé 5758 lits dans les hôpitaux en 2020 (en pleine crise sanitaire). Et vous avez bien compris que nous refusons que le CH de Mayenne fasse partie des statistiques de 2021 ou des années suivantes.

Mesdames Messieurs, cher(e)s collègues, cher(e)s camarades :

Quand c’est NON, c’est NON !

Nous pensions pourtant avoir été clair. Qui pouvait croire qu’après le recul du mois de juillet, l’ARS reviendrait avec ses gros sabots avec le même objectif, à savoir transformer le CH de Mayenne en hôpital local de gériatrie au détriment des besoins de la population ? Les technocrates veulent toujours fermer la chirurgie conventionnelle programmée ou urgente, la surveillance continue et transférer les activités à Laval, incapable de prendre en charge les patients de Mayenne. Seule la méthodologie change ! Un peu de manipulation, Un petit coup de polish et ni vu ni connu, j’t’embrouille. Malheureusement pour l’ARS, cela n’a pas fonctionné. Pouvions-nous accepter ce que nous avons refusé il y a trois mois ?

Quand c’est NON, c’est NON !

En juin, nous dénoncions qu’une aucune étude d’impact, ni sur les conséquences pour la santé de la population, ni sur les finances de l’hôpital n’avait été faite. Et Bien ! le nouveau « contrat de partenariat » présenté fin septembre, prévoit un impact : à savoir l’augmentation du nombre de décès des patients âgés. Et oui, ils osent tout. L’ARS, la main sur le cœur dit, on ne fermera pas à la maternité, mais l’écrit avec la mise en place d’une maternité territoriale. Alors devant ces révélations, l’ARS rétropédale et dit : non non non, vous n’avez pas compris , c’était maladroit. Mais comme nous n’avions pas compris aussi, en juin, et surtout pas compris que le projet de fermeture des services était bon pour nous autres. S’il y a bien une leçon à tirer, c’est de ne pas faire confiance. Comment faire confiance à ceux qui sont à l’origine de la destruction de l’hôpital public ? Rappelons qu’ils nous ont déjà obligé à fermer 79 lits depuis 2016 à Mayenne !!! Alors, ils ont à nouveau reculé. Annonçant un délai supplémentaire de trois mois et laissant la responsabilité aux médecins, d’écrire un nouveau contrat de partenariat sans préalable à la fermeture. Certes, cela est à mettre au crédit de la mobilisation commune de la population, des agents, de leurs représentants et des élus. Mais c’est un recul en trompe l’œil. L’ARS ne donne aucune garantie de pérennité de l’hôpital de Mayenne. Elle maintient sa philosophie à savoir « organiser différemment l’offre de soins dans le territoire ». Si nous nous laissons endormir par ce nouveau délai, dans trois mois, nous serons dans la même situation, mais là le directeur de l’ARS dira : « ce n’est pas moi, ce sont les médecins qui n’ont pas trouvé de solutions ».

Nous le répétons : Quand c’est NON c’est NON !

Notre Hôpital joue un rôle essentiel dans l’accès aux soins de la population du territoire. Seul le dévouement des agents, leur volonté de tenir contre vents et marées, garde notre hôpital à flot. Mais Jusqu’à quand ? Mesdames, Messieurs, le pseudo- recul de l’ARS ne suffira pas. Ne soyons pas naïfs. Sous couvert, d’arguments économiques, ou de pénurie médicale organisée sciemment, il s’agit d’appliquer la loi « ma santé 2022 », d’aller au bout de la mise en place de la logique des GHT en recentrant l’activité sur un seul établissement, et donc d’aller au bout de la logique de la politique de destruction de notre système de santé, politique que nous dénonçons depuis des années. Faire reculer les technocrates ou pion de l’ARS ne sert à rien si nous n’obtenons pas un changement de politique sur le financement des hôpitaux avec la fin de la T2a, si nous n’obtenons pas un changement des règles d’installation des médecins, si nous ne changeons pas le logiciel de l’austérité. L’ARS le sait très bien, sans ses changements, elle arrivera à ses objectifs : l’hôpital de Mayenne comme de nombreux autres hostos, implosera. Nous obligeant de fait à accepter l’inacceptable. Le gouvernement a trouvé plusieurs centaines de milliards d’euros à distribuer à certains pendant la crise. Alors nous avons les moyens de faire fonctionner nos hôpitaux et nous devons donc aller les chercher. « Quoi qu’il en coûte », nous nous devons nous battre ensemble pour maintenir notre hôpital, nos emplois, notre système de santé.

Alors, je vais le redire une dernière fois, pour que l’ARS et le gouvernement le comprennent bien :

QUAND C’EST NON, C’EST NON !

Merci.

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Interview du 20/09/2021 à écouter : Sébastien Lardeux, invité du 6-9 de France Bleu Mayenne : https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/21675-20.09.2021-ITEMA_22780190-2021B20209S0263-21.mp3

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